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La vie cinématographique, profondément marquée par le marasme ces dernières années, a connu, en 2005, une certaine renaissance.
Alors que l’on croyait que le 7e art avait cessé d’exister, l’on a assisté, tout au long de l’année qui vient de s’écouler, à des projections de films, certes de façon intermittente, mais n'en démontrant pas moins l'existence du cinéma.
Le cinéma a prouvé qu’il est là, qu’il trouve toujours une voie à travers laquelle il se manifeste et s’exprime.
Il est vrai que l’activité cinématographique connaît une crise à la suite de la dissolution des entreprises chargées de la production, de la réalisation et de la distribution de films ; toutefois des réalisateurs algériens, attachés à leur métier, parviennent à exercer leur profession.
Belkacem Hadjadj a réalisé El-Manara, un film qui a remporté le prix du meilleur son à la 19e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou. Sid Ali Kouiret y a été récompensé en obtenant le prix de la meilleure interprétation masculine dans Les Suspects de Kamel Dehan. Il a été également honoré par le festival d’Oujda (Maroc).
D’autres cinéastes, à défaut de financement national, se sont associés à des partenaires étrangers pour – pouvoir – réaliser leurs films, à l’exemple de Merzak Allouache pour Bab El-Web.
Par ailleurs, la vie cinématographique a connu l’an dernier des moments forts : la projection de nombreux succès du cinéma mondial dans nos salles. Cela est attribué, en grande partie, par la critique, au «courage et à la volonté des jeunes distributeurs de films – à l’instar de Sora Production et Kinomax – qui ont pu relever le défi en investissant, malgré les entraves d’ordre financier, dans un tel créneau».
Le faible taux de fréquentation des salles et la quasi-inexistence d’infrastructures pour exploiter pleinement un film ne découragent pas les distributeurs, qui vont jusqu’à conjuguer leurs efforts en organisant des journées du film français au cours desquelles a été présenté au public le dernier film de Costa- Gavras, Le Couperet.
D’autres succès internationaux ont été présentés au public, comme L’Interprète de Sidney Polack ou Harry Potter.
Des projets sont initiés par des réalisateurs algériens en coproduction avec des associés étrangers. Le réalisateur et comédien Jean-Claude Brialy a exprimé, lui aussi, son souhait de filmer en Algérie.
Il est prévu, pour cette année, une série de tournages de films en Algérie : Mon Colonel de Laurent Herbier et Cartouche gauloise de Mehdi Charef.
Ce regain de l’activité cinématographique vient de la volonté de relancer ce secteur dans la perspective de l’élaboration d’une stratégie à long terme prenant en charge le développement et la promotion du cinéma. D’où l’initiative du ministère de la Culture de se rapprocher des professionnels du 7e art afin de les associer aux discussions sur l’avant-projet de loi sur le cinéma.
Ce projet a fait l'objet, l'été passé, d'une rencontre où ont été recensées les propositions des différents intervenants dans le secteur. Ce document devrait être soumis plus tard à un large débat.
L'année 2005 s'achève sur une note d'optimisme pour le 7e art algérien, qui aura désormais son festival, institutionnalisé récemment.
Y. I. (infosoir) 05-01-2006
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