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Lecture, bientôt un observatoire
Lecture, bientôt un observatoire

La journée internationale du livre, correspondant au 23 avril, a été célébrée, hier lundi, lors d’une rencontre, à la Bibliothèque nationale.

S’exprimant à cette occasion, Amin Zaoui, directeur de la bibliothèque, a annoncé que la Bibliothèque nationale se dotera d’un observatoire du livre et de la lecture, un organisme chargée de «refléter la réalité du livre et de la lecture en Algérie à la faveur d'études et de recherches sur l'ensemble des volets afférents au monde du livre».
«On ne peut pas avancer sans qu’il y ait une étude sociologique et statistique sur le livre», a-t-il dit signalant : «Je compte sensibiliser le ministère des Affaires religieuses pour faire des mosquées des lieux de savoir et de connaissances où l’individu est amené à lire même de la poésie.
La mosquée doit jouer son rôle visant à promouvoir la lecture publique, donc l’utilité du livre dans le rayonnement culturel.»
Selon le directeur de la bibliothèque, «pour soutenir la culture, il faut commencer par promouvoir le livre». Et d’ajouter : «Il ne faut pas se décourager devant les difficultés, mais multiplier les efforts en vue de parvenir à des résultats concrets.»
Il a, par ailleurs, rappelé que dans un projet ambitieux «L’Etat prévoit une bibliothèque pour chaque commune». relevant que «l’essentiel n’est pas d’avoir un espace, mais de le gérer et de le rendre fonctionnel».
Il relève ainsi l’absence de professionnels dans le domaine de la bibliothéconomie, déficit qui a fait que les quelques bibliothèques municipales disponibles ne fonctionnent pas selon les normes internationales.
Mohamed Madhi, sociologue, a, pour sa part, estimé qu’une étude matérielle concernant le livre est plus que nécessaire. «Il faut des données et des statistiques avant de faire un livre. Il faut savoir pour qui et pourquoi on fait un livre. Il faut s’interroger : qui lit ? quoi ? qui achète le livre ? qu’est-ce qu’il achète ?… autant de questions qui aident à mieux cerner la problématique du livre et à mieux le faire.»
L’intervenant a, d’autre part, souligné l’absence d’un environnement favorable à l’essor du livre, donc d’un marché de livre réglementé par des dispositifs juridiques et économiques. Car en fait, «il n’y a pas une véritable industrie du livre», a-t-il dit.
Mohamed Madhi a ensuite regretté que l’absence de la critique littéraire dans les médias fait que le livre ne peut avoir la place qui lui revient.
De son côté, Faïza El-Kenz, journaliste, a regretté que les bouquinistes qui font partie également de la profession du livre ne soient pas reconnus comme étant des professionnels.
«J’ai réalisé, il y a deux ans, une enquête sur les bouquinistes, ces saltimbanques de la littérature, et j’étais surprise de savoir qu’ils n’avaient pas de statut. Ils sont jusqu’à maintenant marginalisés et considérés comme des vendeurs à la sauvette. Les pouvoirs publics refusent de reconnaître leur métier comme partie intégrante de la profession du livre et, du coup, ils leur refusent l’octroi d’espace pour exercer dans de meilleures conditions leur travail.» Enfin, Mohamed-Tahar Guerfi, président du syndicat national des éditeurs du livre, a affiché ouvertement son pessimisme quant à la réalité du livre. «La situation du livre se dégrade d’année en année, donc les gens lisent de moins en moins», a-t-il dit, et il n’y a, selon lui, aucune volonté sérieuse de changer les choses.

Y. I.
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