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| Mesures incitatives dans la loi de finances 2007 pour l’action culturelle |
Les nouvelles dispositions pour le sponsoring et le mécénat explicitées à Béjaïa
Mesures incitatives dans la loi de finances 2007 pour l’action culturelle
La Tribune (Jeudi 25 Janvier 2007)
Par Kamel Amghar
Dans le but annoncé d’apporter un soutien conséquent aux secteurs de la culture et de la jeunesse, la loi de finances 2007 a adopté de nouvelles dispositions pour encourager le parrainage et le sponsoring culturel. Afin d’inciter les entreprises -aussi bien publiques que privées- à consentir des aides financières aux associations et autres collectifs culturels, la nouvelle loi prévoit effectivement que le montant des dons déductibles d’impôts soit relevé de 20 000 à 200 000 DA. Egalement exonérées d’impôts, les enveloppes consacrées au sponsoring, au patronage ou au parrainage des activités udiques et sportives passent de 6 à 10 millions de dinars. A travers ces nouvelles mesures fiscales, «les pouvoirs publics œuvrent pour l’instauration et le développement d’une culture de mécénat qui va dans le sens d’une politique de décentralisation de la culture, encourageant notamment les initiatives et les financements privés contre des avantages fiscaux aux promoteurs», soulignent les spécialistes lors d’une journée d’information sur ces nouvelles dispositions et leur impact sur l’entreprise, organisée récemment à Béjaïa par la Chambre de commerce et d’industrie de la Soummam en collaboration avec le ministère des Finances. A noter que ce dispositif profite aussi aux organisations caritatives, humanitaires et sociales à but non lucratif. Une dynamique incitative qui pourrait, à terme, se traduire par un saut quantitatif et qualitatif de la création artistique, culturelle et ludique. De toute façon, les artistes, les promoteurs de spectacles et les associations y trouvent une source d’espoir et comptent, à leur tour, attirer l’intérêt des patrons et des hommes d’affaires sur la question. Ils sont, en effet, nombreux parmi les animateurs du mouvement associatif à parier sur cette nouvelle formule pour le financement futur de leurs projets respectifs. «Cela sans cesser de revendiquer l’accroissement des budgets publics affectés au secteur. Il est vrai qu’une telle mesure est de nature à encourager le mécénat, mais est-ce suffisant ? Connaissant le profil et les soucis de la majorité de nos patrons, il y a de quoi douter d’un effet immédiat. Il faut peut-être miser là dessus à long terme. Pour le moment, seul le foot a déjà réussi à se faire adopter. Après tout, pourquoi pas la culture !» s’exclame Bizek, l’infatigable «meneur» de la Ligue locale des arts dramatiques (LAD). Le sponsoring culturel, qui reste insignifiant pour le moment, a fait récemment son apparition dans la promotion des galas musicaux et la couverture financière et matérielle de journées cinématographiques ou théâtrales. Une expérience qui en reste toutefois à ses débuts.
K. A.
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