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Oran. Office national des droits d’auteurs
Oran. Office national des droits d’auteurs
Une notion à revoir

A Oran, le directeur régional (14 wilayas) a organisé une conférence de presse pour, notamment, parler de la nouvelle brigade de lutte contre la contrefaçon créée tout récemment, le 1er décembre, et qui devra intervenir chez les éditeurs, les revendeurs, les imprimeurs les vidéothèques et même les cybercafés.

Son programme pour l’année 2007 a été annoncé juste pour dire que cette initiative est appelée à durer dans le temps. M. Belhachemi, directeur régional, à qui on doit la création du timbre de l’ONDA, affirme que la loi algérienne actualisée et adaptée en 2003 aux nouvelles réalités n’a rien à envier aux autres lois promulguées dans le monde mais « c’est au niveau de l’application que cela pose problème ». Pour lui, « l’appareil judiciaire ne suit pas, car les magistrats ne sont pas formés dans le domaine des droits d’auteur du fait qu’il n’existe pas à la faculté de droit une chaire pour traiter de ce problème ». Au-delà des chiffres, comme le manque à gagner estimé à 30 milliards de centimes ou ceux communiqués régulièrement sur les saisies et qui n’ont jamais réglé ni même atténué le phénomène du piratage des supports, c’est par contre toute la réalité de la notion des droits d’auteur qui reste à revoir. Tout le monde sait par exemple qu’une bonne partie des revenus de l’ONDA provient, pour le cas d’Oran, de la vente des CD de musique raï. Or le marché étant ce qu’il est, les artistes, donc les auteurs quand c’est le cas, vendent leur produit cash aux éditeurs. De son vivant, Hasni vendait par exemple pour des centaines de milliers de dinars mais il pouvait placer la barre relativement haut, contrairement aux autres artistes moins connus qui souvent se contentent de quelques dizaines de milliers de dinars. Et c’est pour cela que, curieusement, ce sont dans la quasi-majorité des cas les éditeurs qui parlent de pirate. Et la notion de droit d’auteur devient une simple affaire de commerce mais qui ne profite pas aux auteurs. La situation devient nettement plus complexe, quand on passe aux œuvres venant de l’étranger. Les DVD, pas ceux issus du piratage mais ceux dupliqués ici en Algérie à partir d’un support acheté dans le commerce conventionnel à l’étranger par exemple, n’auraient pas été abordables pour le commun des mortels, si on venait à appliquer la réglementation internationale qui interdit la commercialisation des copies autres que celles extraites de l’original. Que dire alors des autres produits beaucoup plus sophistiqués comme les logiciels qui permettent aujourd’hui à des milliers d’Algériens de se familiariser avec l’outil informatique. Commercialisés par des firmes internationales, ces produits seraient inaccessibles même pour les plus nantis. Les « craqueurs » de logiciels qui diffusent gratuitement sur Internet ne sont pas des pirates au sens conventionnel du terme, mais beaucoup remettent en cause l’ordre établi et le diktat imposé par les firmes puissantes qui elles-mêmes tirent profit des vrais auteurs que sont les concepteurs. Ils sont favorables à la démocratisation du savoir et, avec le génie, la Toile offre cette possibilité.

Djamel Benachour
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