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Deux espaces pour une culture «minimale» à Constantine
Les subventions allouées aux activités en attente d'une réévaluation

La Tribune : 19 - 01 - 2012

Par : Nasser Hannachi

Lorsque l'on évoque les infrastructures culturelles disponibles à Constantine, ce sont les deux espaces Mohamed El Aïd El Khalifa et le palais de la culture Malek Haddad qui viennent tout de go à l'esprit. Deux bâtisses qui tentent de maintenir l'activité culturelle dans une ville qui semble lui avoir tourné le dos. Outre les quelques festivals institutionnalisés qui commencent à montrer quelques signes de fatigue non pas générés par le manque de moyens, mais par une déficience relevant beaucoup plus du choix des programmes retapés. Malgré le forcing des pouvoirs publics, se traduisant par l'intensification du tempo des manifestations culturelles conjoncturelles en les dopant financièrement, le désintéressement partiel du public vis-à-vis de la scène est éloquent. Et la chaîne de transmission grippée. Il lui faudra un autre déclic apte à ressusciter la ruée permanente vers l'action instructive. Une ressource que les responsables du secteur en général entendent trouver dans un esprit d'initiative collégiale conjuguée à une subvention revalorisée et intrinsèque aux différents centres culturels. Depuis des années, le secteur bénéficie sans cesse des aides financières jusqu'à avoir donné du tournis aux directeurs de wilaya. Pourtant, ces investissements injectés laissent un goût d'inachevé dans l'accomplissement des actes culturels. La continuité fait défaut une fois le dispatching des cachets destinés aux manifestations «grandioses» est épuisé.A l'échelle locale, les centres culturels disponibles ambitionnent de maintenir la cadence des activités. Toutefois, on évoque dans le milieu le manque de montage financier pouvant apporter l'équilibre entre toutes les structures pivots de la wilaya. A cela s'ajoute l'absence de sponsors qui restent en retrait du secteur culturel. Pourtant, il est important de les y intéresser. Cette situation fait que les concepteurs de projets se rabattent toujours sur cette source de financement qu'est le ministère de la Culture. Celui-ci devra-t-il accorder plus d'argent ? Et s'il le fait, la gestion et notamment le dispatching des dépenses au niveau de ces deux espaces seront-ils meilleurs ? De fait, la maison de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa, qui abrite la Direction de la culture de wilaya et gère la bibliothèque, débourse pour éponger des échéances notamment des factures d'électricité, et ce aux dépens du budget alloué. Le palais de la culture Malek Haddad fait face à la même situation, atteste le directeur de cette institution, estimant que cette «surcharge» pèse sur les créances du palais qui assure le fonctionnement et la rétribution de trois sections : travailleurs au nombre de 70, le financement des activités et les dépenses inhérentes aux activités programmées. «Si l'on voulait s'aventurer à concocter d'autres grilles, le budget ne nous le permettrait pas», souligne notre interlocuteur.Il faut savoir que le palais de la culture Malek Haddad bénéficie annuellement d'un budget avoisinant les 40 millions de dinars. Cette enveloppe budgétaire permet de faire fonctionner 15 ateliers (dessin, musique théâtre, langues, informatique,…), rémunérer le personnel et s'acquitter des autres charges fixes. Par équité, la tutelle consacre la même subvention annuelle aux maisons de la culture du pays. En revanche, de l'avis de quelques observateurs, il est grand temps que cette subvention soit revue en tenant compte des spécificités de chaque espace pour entrevoir une exploitation à plein régime dépassant les classiques illustrations. «On a beaucoup d'ambition pour enrichir les programmes et conforter davantage ceux déjà tracés par les pouvoirs publics. Mais les finances restent en inadéquation avec nos aspirations», avoue M. Aïssou. Toutefois, les ressources humaines ne sont pas en reste, puisque seules garantes de la promotion de l'exercice culturel et le fonctionnement au sein des espaces. Ce sujet aura pourtant de tout temps été écarté de la concertation à l'échelle locale. Pourtant, on consacre des budgets importants pour des événements et des manifestations en deçà des attentes du public. On a aussi vu des événements organisés avec un objectif de «rentabilité» qui n'ont pas atteint leur desseins. Est-ce normal de faire autant de dépenses pour un impact minimal ? En aucun cas, les responsables n'ont daigné juger ou remettre en question la teneur des grilles qu'ils proposent pour y apporter des modifications en vue d'un perfectionnement gagnant sur le double plan «audimat et marketing». L'habitude des subventions s'est davantage ancrée dans le milieu à la faveur de la générosité excessive du ministère en ce qui concerne quelques activités ciblées. Festivals par-dessus tout. S'agissant des autres organismes dispatchés à travers la wilaya, ils sont placés sous l'égide des municipalités et de l'assemblée de wilaya qui, à chaque circonstance, elles les munissent en livre pour inciter les enfants à lire. Aux dernières nouvelles, la wilaya compte bâtir une troisième maison de la culture au niveau de la nouvelle ville Ali Mendjeli. «Ce nouveau Constantine» de par la densité de la population devra patienter quelques années pour bénéficier de cet espace. Tout au moins, les expériences relatives au fonctionnement de la maison de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa et du palais de la culture Malek Haddad devraient servir aux futurs projets, et leurs composantes comme modèle pour étrenner une nouvelle «ère» culturelle.
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