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Entretien avec Abdenour Hochiche, président de Project’Heurts.
Le financement des associations culturelles a constitué et constitue toujours un sujet de discussion et/ou de polémique récurrent. A la tête de Project’Heurts, l’association très dynamique qui, en collaboration avec l’association française Kaïna film, organise les Rencontres du cinéma de Béjaïa, Abdenour Hochiche développe dans cet entretien sa vision de ce que devrait être la prise en charge financière des activités culturelles tout en considérant qu’il y a toutefois maldonne dans ce domaine précis. Evidemment, l’association ne se met pas à la merci des pouvoirs publics qui ne bougent pas et n’attend pas que les choses changent. Elle active grâce à ses membres qui sont tout le temps en campagne pour décrocher aides et sponsors. Et ils réussissent bien

LA TRIBUNE : Comment s’effectue le financement de vos activités ordinaires (projections-débats…) ?

Abdenour Hochiche : Les activités ordinaires de l’association Project’heurts, telles que le ciné club bimensuel, sont financées assez souvent par les membres de l’association elle-même. Il faut dire que cette activité ne nécessite pas forcement un gros budget, sauf quand il s’agit d’inviter en prenant en charge une équipe artistique (réalisateur et autres), pour présenter des films à la cinémathèque. A ce moment là, on se fait aider par des personnes qui viennent en soutien à l’association sous forme d’aide.

Votre association est-elle subventionnée ?
Comme toute association légale, Project’heurts postule chaque année pour des subventions auprès de différents organismes, collectivités locales et autres. Cela dit, nous recevons très peu de subventions par rapport à l’apport de l’association dans le paysage culturel de la ville et de la région de Béjaïa.

Comment s’effectue le financement des Rencontres cinématographiques de Béjaïa ?
Le financement des Rencontres cinématographiques de Béjaïa se fait grâce à l’apport des sponsors essentiellement. D’ailleurs, je profite de cette occasion pour leur renouveler mes remerciements pour le soutien sans faille qu’ils continuent d’accorder à l’association et aux Rencontres. Les institutions publiques et les collectivités locales sont totalement absentes à cet événement qui, faut-il le rappeler, constitue l’événement culturel numéro un dans le paysage culturel de la ville et de la région de Béjaïa. Il faut aussi savoir qu’avec le Festival du film amazigh, les Rencontres restent l’un des deux moments attendus des cinéphiles en Algérie.
Evidemment, je parle là d’institutions nationales publiques parce qu’il faut rappeler que nos manifestations regroupent des jeunes venant d’autres régions d’Algérie pour suivre une formation dans le domaine du cinéma, ce qui confère à cet événement un cachet national de formation, d’où l’importance de voir participer à son financement à la fois le ministère de la Culture, mais aussi le ministère de la Jeunesse, ce qui n’est malheureusement pas le cas aujourd’hui.

Quel est votre point de vue concernant le financement des activités des associations culturelles d’une manière générale ?
Je pense que la grille de lecture à faire concernant les critères d’aides et de subventions des associations culturelles reste très floue. Rien n’est défini au préalable, ce qui ouvre la voie à des pratiques occultes ne servent pas forcement les associations qui travaillent réellement et qui sont sur le terrain. Une grande partie des aides et subventions vont vers des actions sporadiques sans lendemain, c’est-à-dire folkloriques, alors qu’il faudrait aider les associations qui s’inscrivent dans le long terme et qui veulent enrichir le débat culturel dans ce pays et dans une diversité des plus riches.

Comment concevez-vous le financement des associations culturelles et de leurs activités ?
A notre avis, le financement des associations et de leurs activités doit passer par un cahier des charges qui définit au préalable un type de partenariat entre les collectivités locales et institutions publiques avec les associations culturelles.
Ce cahier des charges doit se baser sur des activités à mettre en place durant toute l’année en ciblant un côté pédagogique de formation et de soutien à la formation.
Il faut aussi permettre aux associations de gérer des infrastructures culturelles à même de s’autofinancer. Project’heurts se verrait bien gérer la salle de cinéma de Béjaïa par exemple. Cette option doit être soumise elle aussi à des conditions clairement définies entre les différents partenaires afin de laisser les infrastructures dans leurs fonctions initiales.

K. S. La Tribune (22/06/2006)

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