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Entre sponsoring en gestation et carnet culturel sans grand impact
«Culture-parraineur» : un rapport de rentabilité

Par : Nasser Hannachi. La Tribune. 11-02-2010

L’artiste s’agrippe à son cachet et le promoteur se rabat sur la billetterie, à défaut d’un mécénat pas toujours facile à décrocher. Cette combinaison n’est toutefois pas toujours facile à trouver pour présenter un quelconque produit culturel. Il est évident que, pour réussir un spectacle, une manifestation artistique, un récital et même un simple monologue, il faut que les scènes faussent d’emblée l’objet d’une une prise en charge, ne serait-ce que symbolique. C’est en quelque sorte une partie de l’aide qui serait allouée aux divers acteurs engagés dans ce créneau.
Cependant, de l’avis de bon nombre d’artistes à l’échelle locale, le reflexe d’appui par des fonds aux multiples actions culturelles n’est pas à l’ordre du jour chez quelques responsables. Que dire alors des mécènes et des sponsors ! Le comédien ou l’association se démènent pour vendre leur produit à un opérateur qui, en tant qu’investisseur soucieux de garantir ses investissements, ne s’aventurerait pas à débourser de l’argent pour une opération dont il ne connaît pas l’impact et les retombées. Ce microcosme revendique des fonds et les pouvoirs publics tempèrent. Les quelques aides sont souvent accordées sur des critères pas toujours clairs… Certes, la tutelle a défini les prérogatives des boîtes de production événementielles. Mais la problématique des subventions et aides persiste. Seules les manifestations institutionnalisées et les structures officielles bénéficient d’un soutien financier. Pour le reste des acteurs de la scène culturelle, l’autofinancement et le porte-à-porte pour dénicher un sponsoring sont les seules solutions. Mais, à Constantine, le sponsoring est faible, pour ne pas dire inexistant. La participation de la sphère économique locale à la promotion des arts est insignifiante. De plus, les collectivités locales, sous l’impulsion du ministère de la Culture, n’ont rien fait pour intéresser les opérateurs économiques qui pourraient constituer la bouée de sauvetage des artistes ne bénéficiant pas des largesses des différents fonds d’aides et subventions. L’artiste se retrouve souvent avec son œuvre sous le bras, dans l’incapacité de la promouvoir, faute de moyens. Pour justifier leur volonté de socialiser la culture, les directions de la culture demandent ainsi aux artisans des programmes ficelés afin de pouvoir bénéficier des aides. Toutefois, face aux latences administratives et critères d’acceptation des propositions, il est irréaliste d’avancer que d’humbles artistes ont été bénéficiaires d’une quelconque rescousse. «Les subventions bénéficient toujours aux mêmes», martèle un jeune artiste relevant d’une association artistique locale.
Les acteurs plus excentrés ne sont malheureusement pas concernés par les mannes étatiques. Autrement dit, localement, les manifestations qui sont organisées, donc parrainées ou allégées d’impôt, sont celles programmées dans les plannings de la tutelle. Un tri, somme toute, réfléchi, mais qui écarte au passage des événements pouvant apporter un plus à l’enrichissement culturel. Cela appellerait-il à une autre configuration ou/et réorganisation de la scène sevrée de subventions ? Pour cela, le rôle des opérateurs n’est pas des moindres et comme les boîtes de production ainsi que les sponsors se comptent sur les doigts d’une seule main, il serait aléatoire de dire que l’artiste se réjouirait de voir sa production diffusée sans peine dans un proche avenir… L’œuvre oscille entre le producteur et le diffuseur sous les yeux indifférents des officiels. Sur un autre chapitre, il faut garantir la qualité des plateaux présentés, car le sponsoring est régi par des règles, économiques et commerciales. La rentabilité à court terme est le premier objectif d’un sponsor. La socialisation extra-officielle se paye. Et son prix réside dans l’aptitude de l’artiste ou de l’organisateur d’une manifestation culturelle à garantir aux sponsors des bénéfices.
Et là poindra le risque de transformer la culture en une vulgaire marchandise à vendre au plus offrant…

N. H.

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