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Mahieddine Benmohamed, directeur de la maison de la culture de Tam :
« Le théâtre régional de Tam sera construit en 2010 »

Par : Fayçal Métaoui. El Watan. 27.12.2009

Mahieddine Benmohamed est à Tamanrasset depuis 23 ans. Il dirige avec beaucoup de passion la maison de la culture de Tamanrasset devenue ces dernières années un véritable atelier de tous les arts. Il revient, ici, sur le Festival national de la chanson et de la musique amazighes et sur les activités culturelles dans la capitale de l’Ahaggar.


Comment le Festival de la chanson et de la musique amazighes a-t-il été préparé ?

Après les sélections régionales, les groupes s’affrontent en compétition finale ici au Festival national de Tamanrasset. Le jury est composé principalement de professeurs de musique tels que Kouider Bouziane, Bey Bekay, Mohamed Souttou, Mohamed Issoulah et Karim Wali. Karim Wali est animateur à la radio locale et chanteur également. Il maîtrise le kabyle et le tamachaq. Le jury fait attention aux textes chantés et s’intéresse aux compositions musicales. Le jury est autonome. La politique du pays va dans le sens de l’encouragement de la pluralité culturelle et linguistique. Il y a la volonté de mieux se rassembler. La preuve nous a été donnée par la récente qualification de l’équipe nationale en Coupe du monde de football. Les Algériens parlaient d’une seule voix. Dans ce domaine, l’apport de la culture n’est pas à négliger. Les chansons autour du foot ont contribué à remonter « le moral » du public et de l’équipe. Il faut s’attendre à des résultats dans les prochaines années de ce festival de la chanson amazighe.

Comment la chanson targuie se porte-t-elle ? N’est-elle pas mise à l’écart ?

D’autres régions sont plus avancées en matière musicale. Elles sont avantagées par l’existence de conservatoires et d’ écoles de musique. Mais, ici dans le Sud, ces infrastructures n’existent pas. Il y a de la matière brute, des talents qui ne demandent qu’à être pris en charge. Nous aurions voulu organiser à la faveur de ce festival des ateliers de formation pour encadrer les jeunes, mais nous n’avons pas eu le temps de tout mettre en place. Les jeunes ont besoin d’être bien orientés pour maîtriser leur art. Nous attendons la création d’un institut de musique à Tamanrasset en 2010.

La relève est-elle assurée dans l’art musical targui ?

Oui. A Tamanrasset, il y a Rezkaoui Mohamed. A Djanet, il y a Abdallah Mesbahi et à Illizi, il y a Abdelali. Les groupes Idrar, El Wouroud et Amel Taberkat font déjà parler d’eux. Ils sont doués. Et ils sont ancrés dans leur culture traditionnelle. L’imzad et le tindi font partie du patrimoine national. Ils doivent être protégés. Ici, il y a l’Association de sauvegarde de l’Imzad de Farida Sellal qui active dans ce domaine. On sent un retour vers l’imzad. Je suis commissaire du Festival culturel local. Nous faisons des échanges avec les autres wilayas. Ces semaines culturelles ont permis à beaucoup de filles de jouer l’imzad alors qu’elles hésitaient auparavant. Maintenant, qu’elles sont respectées et valorisées, elles sentent que l’imzad est une musique de grande valeur. L’imzad ne doit pas être confiné au niveau local

Quelles sont les principales activités actuellement à la maison de la culture ?

A présent, nos activités sont surtout concentrées sur le théâtre et la peinture. Il s’agit d’ateliers pédagogiques. On veut élargir notre action à l’audiovisuel. Il y a une demande. Il nous faut des spécialistes en audiviosuel pour montrer et mettre en valeur le patrimoine touristique de la région. Pour le théâtre, nous avons invité plusieurs professionnels avec l’aide du Théâtre national algérien (TNA) et du Théâtre régional d’Oran (TRO), notamment Sonia et Medjahri Lahbib tout récemment. Nous voulons améliorer la formation. Il y a une année, nous avons produit une pièce avec le TNA, El Qarn el Aswad , écrite par le qatari Hamed Remihi et mise en scène par Djillali Kadi. Nos jeunes comédiens ont assisté à la manière de monter une pièce et de la mettre en scène. Le TNA nous a également aidé à monter une autre pièce pour participer au dernier Festival culturel panafricain (Panaf) qui a eu lieu à Alger en juillet 2009.

Riches de cette expérience, nous avons participé au Festival du théâtre amazigh de Batna avec la pièce Tamahalt qui a eu un prix. C’est encourageant. Je dois souligner que pour la première fois, des filles targuies sont montées sur scène en tant que comédiennes. Les encadreurs, dont un, formé à l’ISMAS, sont audacieux. Ils veulent faire mieux. Nous avons reçu des invitations pour des représentations au Maroc et au Festival maghrébin de Tizi Ouzou. Une bonne nouvelle : le Théâtre régional de Tam sera construit en 2010. C’est acquis !

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