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Structures de la jeunesse |
Une gestion en décalage avec la réalité
Par : Par K. Saci. El Watan. 13.05.2009
Les structures de jeunesse, qui dépendent de la direction de la Jeunesse des Sports et des Loisirs (DJSL), n’arrivent toujours pas à se positionner juridiquement, compte tenu de l’ambiguïté qui entoure le statut de ces établissements qui n’a pas été défini depuis 1962.
Les maisons de jeunes, centres culturels, salles polyvalentes ou encore les centres d’animation de proximité sont, nous ont affirmé plusieurs directeurs, sous la coupe de deux tutelles, à savoir la DJSL et le Centre d’information et d’animation de la jeunesse (CIAJ), converti dernièrement en Office des établissements de la jeunesse (ODEJ). Ces deux organismes se partagent la gestion de ces établissements, « ce qui parfois engendre des situations où on reçoit des directives et des orientations contradictoires », nous confie un directeur d’une maison de jeunes. Cette situation a produit, nous ont assuré des éducateurs du secteur, « une charge supplémentaire de travail puisque nous sommes dans l’obligation de rendre des comptes par deux fois ».
Par ailleurs, malgré l’existence depuis près de 50 ans de ces établissements sous d’autres appellations telles que FAJ (Foyer d’animation de la jeunesse), ces derniers n’ont à ce jour pas de budget de fonctionnement. « Pour pallier ce problème, nous étions à un certain moment dans l’obligation de créer des associations au sein même des établissements afin de percevoir des subventions du fonds de wilaya », nous confie M. Sedouk, un éducateur spécialisé de la jeunesse. Cette situation relève cependant d’un manque de réalisme avéré, étant donné que le budget perçu par ces structures se trouve être le même, c’est de deniers publics qu’il s’agit, qu’ils soient donc octroyés indirectement pour ces établissements via des associations ou directement versés aux établissements, c’est en fin de compte du pareil au même.
« Pourquoi donc toute cette gymnastique ? » L’existence de ces associations au sein des établissements de jeunesse est une véritable source de problèmes. Il n’est pas exigé du directeur de l’établissement qu’il soit lui-même le président de l’association, ce qui paralyse souvent le fonctionnement de ces structures et le bon déroulement du travail. Les associations sont régies par la loi 90/31 relative à elles. Elles se trouvent par voie de conséquence « souveraines » dans la prise de décision qui concerne leur fonctionnement ; les directeurs des établissements n’ont même pas un droit de regard sur leur fonctionnement. « Dans le but de remédier à ce genre de conflit qui existe au niveau de certaines structures de la jeunesse, nous sommes en train de mener une campagne pour assainir la situation dans tous les établissements qui connaissent ce genre de difficultés », assure Zahar Hocine, directeur de l’ODEJ. Il est question, selon le personnel de ces structures qui œuvre au profit de la jeunesse « de revoir complètement la réglementation qui régit ces établissements et de revaloriser le travail des premiers intervenants qui font face à ces problèmes, les éducateurs ».
K. Saci
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