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Chorégraphie
Le parent pauvre de l’art.

Par : Yacine Idjer. Infosoir. 07-12-2008

Comme toute forme d’art et de langage artistique en Algérie, la chorégraphie, qui est un art à part entière, reste minimisée.

L’art de la chorégraphie est minoré à tel point qu’il recouvre une réalité figée, souvent stéréotypée. La danse est une expression en effet sous-estimée, typée, littéralement ramenée à un fait et une attitude purement folkloriques : qui dit danse, dit immanquablement danse populaire, voire parfois pittoresque.
Or, la danse a, depuis longtemps, notamment avec l’évolution de la société et le développement des centres urbains, sensiblement évolué, s’inscrivant d’emblée dans la contemporanéité. Elle est parvenue à s’arracher au rituel et au traditionnel, donc au stéréotype, pour devenir actuelle, moderne, voire urbaine.
La semaine de l’art chorégraphique, organisée tout au long de la semaine dernière à Riadh El-Feth par l’association Silhouette, soulève la problématique de l’art chorégraphique au sein même du paysage artistique algérien : quelle place à la chorégraphie parmi les différentes formes artistiques pratiquées en Algérie ? Et surtout quel est son devenir ?
Les participants à cette semaine, associations et coopératives, s’accordent unanimement à dire que «la chorégraphie est et reste le parent pauvre de l’art», précisant avec regret qu’elle ne fait l’objet d’aucune considération.
Ils regrettent, en outre, que le seul intérêt accordé à la chorégraphie est celui porté sur les danses populaires, alors que la danse moderne s’avère exclue et négligée – il est à souligner que la formation est assurée au niveau institutionnel, d’où la création au lendemain de l’indépendance d’un Ballet national reproduisant les danses populaires et, quelquefois, de la danse classique ou moderne, tandis que la danse moderne et les nouvelles formes de danse, à savoir urbaine, tels le hip-hop ou la techtonique nouvellement introduite dans les mœurs urbaines, se révèlent un exercice relevant directement d’une initiative individuelle.
En effet, à défaut d’écoles spécialisées dans ce genre de pratique ou de centres de formation, des jeunes se constituent en petit groupe et s’exercent, à leur propre initiative, au coin de la rue, sur les places publiques ou dans leur quartier, au hip-hop ou à la techtonique. Quant à la danse contemporaine, cette pratique chorégraphique, on relève quelques expériences, çà et là, mais isolées, épisodiques, contingentes. Rien de constant et aucun suivi.
S’exprimant sur le projet portant sur la création d’une école de danse moderne, Nouara Idami, vice-présidente de la coopérative Silhouette, a dit : «Il y avait effectivement un projet dans ce sens, mais malheureusement il n’a pas abouti.» Ce projet, faut-il le rappeler, a été esquissé, il y a quelques années, par l’établissement Arts et Culture, mais depuis rien n’a été fait.

l Même s’il n’y a pas encore d’école, même si des journées consacrées à l’art chorégraphique s’avèrent insuffisantes à l’épanouissement de cette discipline artistique, il se trouve néanmoins que l’espoir d’un éveil est permis, puisque, depuis plus d’une année, notamment à la suite de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», ayant eu lieu en 2007, «les instances concernées, à l’instar du ministère de la Culture, ont, selon Nouara Idami, pris conscience du rôle important de l’art chorégraphique et le souci de le soutenir et le développer, en veillant à assister et à encadrer des projets. La Semaine de l’art chorégraphique va dans ce sens. Nouara Idami estime que «les autorités compétentes semblent afficher une attention envers cette forme artistique, même si, toutefois, le rapport limité qui existe entre l’ambition et la réalité est visible, criant, saisissant et indéniable». Il est à noter que les journées consacrées durant la semaine dernière à l’art chorégraphique qui ont réuni aux côtés des professionnels des amateurs, voire les amoureux de l’expression corporelle, entrent dans le cadre du programme du ministère de la Culture. Ces journées démontrent en effet l’intérêt que porte le ministère de la Culture à cette discipline et son souci de développer et d’encourager la pratique de l’art chorégraphique. Il est à souligner enfin que cette semaine consistait en un programme varié. Des cours pratiques et théoriques ont été dispensés aux participants. Les matières enseignées ont été la danse classique, contemporaine, moderne jazz, les danses populaires, l’étude de l’art de la danse et l’expression corporelle.

Y. I.
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