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SOS BAB EL OUED - AUBERVILLIERS
Acte trois

Par : O. HIND. L'Expression. 22/07/2008

Un documentaire, et des courts métrages seront projetés vendredi prochain, à la salle Takafa d’Alger.

L’Association SOS Bab El Oued, en collaboration avec les associations Cinéma et mémoire (Béjaïa), Kaïna Cinéma (Paris), l’Office municipal de la jeunesse l’Omja et le festival Génération Court (Aubervilliers) organise depuis le 16 et ce, jusqu’au 28 du mois en cours, l’Atelier Ciné d’Aubervilliers à Bab El Oued (Acte 3).
L’objectif principal de cet atelier, dont la première phase s’est déroulée en juillet 2007, est de soutenir l’activité culturelle durable entre les jeunes de Bab El Oued et de la région parisienne, basée sur plusieurs activités, à savoir, la diffusion de films, lors de séances de projections publiques, l’échange, lors des débats autour des films en s’ouvrant sur l’art cinématographique, la formation collective à l’utilisation de l’outil audiovisuel et enfin, la création de films (reportages, documentaires, courts métrages).
Le déroulement de cette troisième phase de l’atelier, réunit 6 jeunes d’Aubervilliers et 12 jeunes de Bab El Oued. Elle se fait simultanément selon deux volets principaux. On citera la réalisation d’un film documentaire puis la promotion et diffusion du film.
Le premier volet consiste à travailler sur le thème du souvenir.
L’objectif des stagiaires est d’acquérir les notions et les instruments nécessaires au tournage et au montage d’un film documentaire, aussi bien perceptifs, dramaturgiques que scénaristiques. Cet atelier est encadré par Hakim Zouhani, formateur à la réalisation audiovisuelle à l’Omja (Aubervilliers). Ce dernier indique: «L’idée du documentaire est de réaliser des portraits d’anciens élèves du Lycée technique d’Alger. Ces portraits ont été réalisés en partie à Paris et à Marseille. Il reste à faire les interviews. Ce documentaire nous permet de travailler sur les interviews, d’établir une réflexion autour de la prise de vue et du montage, nous utilisons le logiciel de référence final cut».
Ce documentaire qui avoisinera les 20 minutes sera projeté vendredi prochain, à 10h, à la salle Takafa, ex-ABC.Ce volet réalisation comprend aussi la réalisation de courts métrages fiction.
Cette partie du stage comprend toutes les étapes, de l’idée à la réalisation, en passant par l’écriture du scénario, au découpage, tournage puis montage. «L’idée a germé dans l’imaginaire des jeunes stagiaires, il y a longtemps. Le court métrage aura pour cadre un salon de coiffure avec les états d’âme des différents franges sociales qui seront amenées à passer par là.» nous a confié le sympathique encadreur, Joris Chamarty, formateur audiovisuel indépendant à l’Omja, entouré de cinq stagiaires dont un arrivé de France, Kheiridine, membre de l’Omja, et président de l’association Hors cadre venu en Algérie, exprès pour profiter de cette formation. Compte tenu du manque de temps, Joris nous apprend que le court métrage réalisé ne sera pas montré en Algérie mais sera projeté en octobre prochain dans le cadre du festival «Génération Court». Aussi, pour en savoir un peu plus sur ce festival - à plusieurs partenaires un peu partout nonobstant l’Algérie, dont le Sénégal et le Mali- une série de films courts, réalisés par les jeunes d’Aubervilliers seront aussi projetés, vendredi matin, à la salle Takafa.
Enfin, dernier volet et non des moindres, la communication. Cette partie du stage est scindée en deux parties, la communication interne et externe. Cette dernière consiste à médiatiser «le troisième acte» en projetant chaque semaine un film, suivi d’un débat dans le cadre de son ciné-club hebdomadaire. Il s’agit aussi de concocter avec le soin de Ryma Djahnine, graphiste et peintre, l’affiche de cet événement. La communication interne explique Noria, «se résume en trois tâches. Filmer au quotidien, mettre en valeur tous les ateliers, prendre des photos et établir un rapport journalier filmé afin de mettre en valeur les relations qui existent entre les jeunes de Bab El Oued et ceux d’Aubervilliers. Le but est de réaliser une sorte de reportage de 35 à 40 minutes qui reste dans ce même principe d’atmosphère de souvenir...» Ambiance chaleureuse, décontractée et bon enfant au siège de l’Association Sos Bab El Oued, l’été se veut ainsi studieux pour ces jeunes venus d’Alger et ses environs pour apprendre le métier du cinéma et de l’audiovisuel. Et l’aventure ne s’arrêtera pas en si bon chemin, compte tenu de la formation, comme nous l’a signalé Nasser de Sos Bab El Oued: «Cet échange est parti pour durer sur le long terme, notamment sur 5 ou 6 ans. Aujourd’hui, nous avons une station de montage, une caméra, tout l’équipement nécessaire à la réalisation d’un film.» Soucieuse de donner le meilleur à ses adhérents, l’association SOS Bab El Oued compte organiser des conférences et venir en aide aux associations en difficultés, en particulier celles qui ont trait à l’enfance et à la jeunesse. Il s’agit du PCP (Programme concerté pluriacteurs) dont SOS Bab El Oued est aussi membre du comité de pilotage. Ce programme est cofinancé par le ministère des Affaires étrangères en France.

O. HIND
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