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Elaboré par la direction de la culture de la wilaya pour être soumis à l’APW |
Un plan d’action culturelle ambitieux à Béjaïa pour 2008
Parmi les objectifs visés par ce plan : absorber le déficit en matière d’infrastructures culturelles
Par : Kamel Amghar. La Tribune. (28/02/2008)
En prévision de la prochaine session de l’APW qui s’ouvrira dimanche prochain, la direction de la culture de la wilaya de Béjaïa a élaboré un document explicite pour présenter ses perspectives sectorielles, et solliciter l’appui et l’attention des élus pour leur concrétisation dans les délais impartis. Le dossier en question porte aussi sur le bilan des activités de l’année 2007 et les contraintes rencontrées par les projets déjà engagés.
Dans son plan d’action pour l’exercice en cours, la DC compte, en effet, mettre tous ses efforts pour absorber le déficit vivement ressenti en matière d’infrastructures culturelles car, est-il souligné, «l’impératif du renouveau culturel procédera nécessairement par le fait de rendre visible la culture à travers les espaces qui, historiquement, devraient être les siens».
En matière de projets centralisés, la direction de tutelle insiste surtout sur la réalisation d’une annexe du Centre national de recherches préhistoriques et anthropologiques (CNRPAH). Une assiette de terrain a été acquise à cet effet dans la commune côtière de Melbou, et l’appel d’offres pour le lancement de l’étude est en phase d’élaboration. La construction d’une grande bibliothèque publique (2 000 à 3 000 mètres carrés) au chef-lieu de wilaya figure en bonne place dans ce même chapitre. Etant donné la rareté de l’offre en la matière, l’opération de prospection d’une assiette foncière pour l’implantation de cette infrastructure moderne a été élargie aux pouvoirs publics et aux élus. L’accent a été également mis sur l’accélération de l’aménagement de l’ancien tribunal en annexe de l’Ecole nationale des beaux-arts dont la maîtrise d’œuvre a été confiée à la direction de l’urbanisme et de la construction. Toujours à ce propos, on promet aussi de donner un coup de fouet aux travaux de rénovation du TRB qui a bénéficié d’une autorisation programme à hauteur de 40 millions de dinars. Des enveloppes similaires ont été également dégagées au profit de la maison de la culture et de la cinémathèque, et les travaux connaissent les mêmes lenteurs. Le secteur de la culture compte aussi récupérer et redynamiser les 10 salles de projection de la wilaya, et propose les centres culturels de Darguina et Taskriout pour être transformés en théâtre.
L’opération, qui consiste à doter toutes les communes de petites bibliothèques municipales afin d’encourager la lecture, patine, elle aussi, car seules 7 unités sont considérées opérationnelles, alors que les 49 restantes sont toujours en chantier ou pas encore lancées. D’autres initiatives, notamment celles relatives au patrimoine, ont été, par ailleurs, soumises à l’arbitrage du ministère des Finances, comme la restauration de plusieurs monuments, dont les portes Sarrasine et Fouka, les forts Gouraya et Sidi Abdelkader, la qalaa de Beni Abbas et la ville romaine de Tubusuctu (Tiklat). Toujours en matière de patrimoine architectural et historique, de nombreuses opérations déjà engagées et gérées par la direction du logement et des équipements publics connaissent des difficultés diverses. On cite à ce sujet le retard pris dans la réalisation et l’équipement du mausolée de cheikh Aheddad et ses dépendances à Seddouk, village natal du mystique qui s’est illustré lors de l’insurrection de 1871. Idem pour les ateliers de restauration de la koubba Sidi Yahia Abou Zakaria, de la Casbah ou du musée Bordj Moussa.
«Il convient de relever qu’en matière de conservation des biens culturels et des sites historiques, les procédures y afférentes sont souvent lourdes, lentes et complexes […] C’est dire l’extrême difficulté de déployer des plans d’intervention d’urgence en rapport à des sites historiques menacés», souligne-t-on toujours dans le même rapport, dont des copies ont été remises à la presse.
C’est dans cette perspective que la direction prévoit, d’ores et déjà, le classement de l’aqueduc de Toudja et de l’Afalou Bou Rummel. Le plaidoyer de la direction de la culture s’étend aussi sur les efforts à consentir dans la formation et le recyclage des personnels pour se mettre au diapason des exigences nouvelles de gestion et d’exploitation des biens culturels.
Les responsables du secteur appellent les élus et l’ensemble de l’exécutif local à inscrire la culture comme un acte présent dans le quotidien du citoyen, même s’ils reconnaissent que «cette alternative nécessite davantage de moyens, notamment financiers, car, argumentent-ils, la culture est l’essence même du progrès».
K. A. |
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