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| Pour assurer une conservation préventive des pièces et des objets museaux |
Ateliers et formations en restauration se multiplient.
Par : Hassan Gherab. La Tribune. 13/02/2008
Un atelier de restauration et de conservation des objets et des pièces en métal sera organisé, en avril prochain, par le musée national du Bardo, dans le cadre de son programme de conservation préventive. Cet atelier, qui sera encadré par un restaurateur français, se chargera de la restauration des œuvres après établissement d’un diagnostic détaillé. «Cela peut être une intervention préventive et, si l’objet nécessite une restauration plus approfondie, cela doit se faire dans un laboratoire spécialisé dans la restauration des métaux, après accord du ministère de la Culture», précisera la directrice du musée, Mlle Fatmia Azzoug. «L’atelier permettra aussi au personnel du musée d’acquérir des connaissances dans le domaine de la restauration, en exposant au formateur des cas concrets de pièces nécessitant une intervention. Le plus important dans ces ateliers est d’apprendre au personnel comment diagnostiquer les signes de détérioration et les stopper», ajoutera-t-elle, en rappelant que, dans le cadre du programme de conservation, le Bardo a déjà initié, en 2006, avec la collaboration d’une experte américaine, une première opération qui a permis d’établir un plan d’action concernant la conservation préventive des collections du musée. Une autre experte américaine, spécialiste en conservation et en restauration des tissages, a également animé un atelier du 8 juin au 11 juillet 2007.
Mlle Azzoug précisera que ces deux ateliers ont été organisés dans le cadre du fonds ambassadorial américain pour la préservation du patrimoine culturel. Un atelier consacré aux objets en cuir et en bois, animé par une experte française, est par ailleurs prévu pour le mois de novembre prochain, a indiqué la directrice du Bardo, qui a toujours milité pour la restauration et la conservation préventives.
Il semble bien qu’elle ne soit pas la seule à privilégier l’action préventive à l’intervention «curative». Le Musée national des beaux-arts d’Alger a, lui aussi, son programme annuel pour la restauration d’œuvres d’art dans le cadre duquel une vingtaine de toiles de maîtres seront bientôt restaurées, après les onze œuvres qui l’ont déjà été l’année dernière. A signaler que le musée s’est doté d’un laboratoire de restauration répondant aux normes de la muséologie moderne et il est prévu l’envoi d’un technicien du musée à l’Ecole des beaux-arts d’Oran qui vient d’ouvrir une filière de formation en restauration. «La préoccupation du Musée national des beaux-arts, aujourd’hui, est en priorité la formation de restaurateurs», a déclaré, à ce propos, la directrice du musée, Mme Orfali. Nous avons retrouvé cette même préoccupation chez la directrice du Musée des arts populaires et traditions qui, profitant de l’organisation d’un atelier pour la restauration de toiles, mettra une de ses employées en formation aux côtés de la restauratrice française qui a encadré cet atelier. La jeune technicienne, qui s’occupe de la restauration préventive des pièces du musée, travaille en étroite collaboration avec le laboratoire de restauration des manuscrits de la Bibliothèque nationale dont les techniciens et responsables font preuve d’une louable disponibilité pour toute aide et/ou conseil qu’ils pourraient apporter à toute personne ou institution dans le domaine de la restauration et de la conservation.
H. G. |
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