Lundi dernier, le directeur du Théâtre national algérien a dressé le bilan du volet théâtral lors de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 ».
Sans fanfaronner mais avec beaucoup d’humilité, M’hamed Benguettaf a annoncé que le département théâtral d’« Alger, capitale de la culture arabe 2007 » avait atteint ses objectifs. Pour le directeur, cette manifestation a permis à l’ensemble des Algériens, même ceux issus des coins reculés, de découvrir une partie de la richesse culturelle de leur pays. Ce fut également l’occasion de découvrir des jeunes talents et une opportunité pour les femmes de s’imposer sur le devant de la scène. Si l’ensemble des problèmes liés au théâtre ne sont pas réglés, le directeur dit, cependant, avoir noté une véritable « prise de conscience » sur le rôle de la culture dans la société, rappelant que « les frontières, c’est la culture qui les garde ». M. Benguettaf a fait état de l’apport considérable des troupes indépendantes qui représentent à elles seules plus de 50% des intervenants. Des artistes qu’il ne souhaite pas laisser tomber en 2008. L’homme de théâtre a souligné que l’Algérie possède le potentiel humain pour faire fructifier tout le travail qui a été accompli durant cette année. 450 comédiens, 40 metteurs en scène, 12 scénographes ont mis leurs compétences au service de la culture et ne demandent qu’à continuer. Plaidant pour une augmentation des échanges et des coproductions, le directeur ambitionne de créer au mois de juillet les « Journées théâtrales du Sud à Alger ». Interrogé sur le peu de pièces programmées en langue amazighe (seuls 2 spectacles ont été programmés), l’orateur a répondu qu’il ne s’agissait pas d’un choix, mais qu’il n’y avait tout simplement pas de porteurs de projets concernant tamazight. Il a d’ailleurs rappelé que la générale de la pièce Fathma, adaptée en langue amazighe, sera présentée prochainement au théâtre d’Illizi. Un seul regret pour M. Benguettaf, c’est que « l’année s’arrête un 31 décembre » mais il promet : « L’aventure ne s’arrêtera pas là, on continue ! » Et quand on le questionne sur les projets qui lui tiennent à cœur le comédien répond qu’il souhaiterait « jouer encore sur scène ou monter une pièce » afin de quitter pour un tant ce costume de directeur du TNA. Une chose est sûre, le public sera là !
Le théâtre en 2007 c’est : 45 wilayas visitées 47 productions 775 spectacles 256 317 spectateurs
S. Lille
Posté par alger-culture le February 04 2008 19:33:23
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