|
Journée d’étude sur la problématique «Quelle culture vis-à-vis des TIC ?» |
Pour l’élaboration d’une politique nationale des bibliothèques
Par : Reda Cadi. La Tribune (22/01/2008)
La journée d’étude sur la problématique «Quelle culture vis-à-vis des TIC ?», organisée par l’Etablissement Arts et Culture de la wilaya d’Alger, a permis de déblayer le terrain pour dégager une perspective afin de mettre les bibliothèques algériennes au diapason des évolutions technologiques, et par-delà les attentes des nouvelles générations qui, elles, sont déjà à tu et à toi avec les nouvelles technologies.
Cette nécessaire évolution de nos bibliothèques a été clairement soulignée par l’universitaire Mounia Yamina Chekouche qui, en marge des travaux de la journée d’étude, dira qu’on «ne cesse de parler d’un projet de loi sur le statut des bibliothèques depuis les années 1970, mais, hélas, il n’y a pas eu encore de concertation sur ce sujet entre spécialistes en la matière lors des différentes rencontres nationales et débats organisés […]. Il n’y a même pas eu la création de groupes de travail dans la perspective de réfléchir sur un projet de loi de politique des bibliothèques à proposer au ministère de la Culture afin d’assurer leur développement», rapporte l’APS qui cite l’universitaire.
A ce propos, Mme Chekouche, défendant la nécessité de l’élaboration d’une politique des bibliothèques, arguera que cette politique permettra à ces établissements d’avoir un cadre réglementaire pour leur fonctionnement, leur budget, la gestion de leurs fonds documentaires, leur classement, la formation et le recrutement des bibliothécaires. Interrogée sur l’usage des technologies de l’information et de la communication (TIC) dans la gestion des bibliothèques en Algérie, l’universitaire a préféré porter d’abord un regard critique sur la maîtrise des TIC par le personnel activant dans ce secteur avant, a-t-elle dit, de parler de l’exploitation de ces nouveaux outils numériques. Elle a souligné que l’introduction des TIC dans les bibliothèques «ne se limite pas seulement à les doter en micro-ordinateurs et les connecter à Internet». A ce sujet, elle déplorera la mutation qu’ont connue nos médiathèques qui se sont presque toutes transformées en cybercafés. Mme Chekouche a estimé que «les gens ne viennent pas aux bibliothèques multimédias pour consulter les livres mais plutôt pour chatter», précisant qu’«il ne faut pas que la bibliothèque soit déviée de sa mission principale véritable, celle de développer la lecture publique et d’élever le niveau culturel des gens».
R. C. |
|
Aucun Commentaire n'a été posté.
|
Veuillez vous identifier avant d'ajouter un commentaire.
|
L'évalutation n'est disponible que pour les membres.
Connectez-vous ou enregistrez-vous pour voter.
Aucune évaluation postée.
|
|
|