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La politique est aussi culturelle
La politique est aussi culturelle

Par : Hassan Gherab. La Tribune (17/01/2008)

Si les évolutions du prix du pétrole, celles de la dépendance alimentaire, de la disponibilité de l’eau, d’un troisième mandat pour M. Bouteflika alimentent de maigres débats et un champ politique formaté, la culture n’a pas les honneurs des instituions, de l’opposition et de la société. Elle apparaît superflue, inutile dans un pays où, à juste raison, les prix du lait, de l’huile et du pain relèvent de la sécurité nationale. Les nombreuses crises politiques, sécuritaires, démocratiques et institutionnelles traversées par l’Algérie depuis 1962 ont eu et ont des sources nombreuses diversifiées et parfois très dangereuses, la culture et son absence en sont une autre. Et l’impact culturel sur la vie quotidienne d’une nation est cependant quantifiable et peut être qualifié comme régulateur, apaisant et fédérateur devant de vrais dangers. Depuis l’indépendance, de nombreuses erreurs et des fautes stratégiques, certaines d’une grande gravité, ont été commises. A commencer par l’organisation de l’école et du contenu des enseignements qui tournent le dos à la modernité et à l’universel pour des considérations idéologiques et de sordides appétits politiques qui se sont transformés en de solides rentes financières.
Le grand M. Lacheraf l’a payé par la disgrâce et un oubli organisé fermement. L’école est à l’évidence le premier fondement culturel, sur lequel s’accordent tous les experts de l’Unesco et tous les chercheurs du monde entier.
Personne ne peut le nier, au pouvoir et dans l’opposition, le pays est toujours et encore à la recherche d’une doctrine et d’une politique consensuelles de la culture. Il est vrai que le concept lui-même n’est pas réductible à une définition, à une thèse, à un parti ou à un syndicat, fut-il unique. Mais, dans les grandes nations, les consensus sont trouvés dans l’intérêt général, après bien des débats, des affrontements, des négociations et des compromis qui ouvrent des fenêtres pour toutes les écoles, les générations et en fonction de l’accélération du monde et de sa mondialisation. Et c’est dans les libertés que peuvent s’exprimer les entrepreneurs, les créateurs pour la satisfaction de besoins reconnus dans le large spectre d’une société où cohabitent des intérêts divergents, des demandes contrastées… Refuser les erreurs du passé qui ont des répercussions violentes, tragiques ayant déstabilisé le corps, revient à engager avec fermeté des réformes culturelles ambitieuses, profondes pour inscrire le pays dans la modernité. Les pratiques passéistes, réactionnaires, rentières, archaïques dans la manipulation de la religion qui relève du cultuel et non du culturel ont donné des résultats que l’Algérie paie et n’a pas fini d’en effacer les cicatrices et les séquelles.
Les autonomies culturelles, l’élimination des hiérarchies n’ont servi à ce jour qu’à bureaucratiser, à répartir des pénuries d’argent, d’espaces et à satisfaire vainement les courants les plus rétrogrades du pays. La ségrégation envers les femmes ne peut être plus longuement cachée par quelques personnalités dans deux ou trois grandes villes, quelques actrices et femmes de lettres dont les plus crédibles sont à l’étranger.
L’audace politique en matière de culture est un bon sésame pour la prospérité, et une politique culturelle discutée, consensuelle est plus que jamais à l’ordre du jour.

A. B.
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