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Bilan du département théâtre de la manifestation « Alger capitale de la culture arabe 2007)
Par : Sihem Ammaour. La Tribune (29/12/2007)

La manifestation « Alger capitale de la culture arabe 2007 » a inscrit au programme du département théâtre 45 productions de nouvelles pièces de théâtre sélectionnées sur 150 projets déposés au niveau de la commission de lecture. Le programme théâtral de la manifestation porte le slogan « Produire, diffuser et découvrir ». Dès le mois de janvier, le ton est donné, avec l’ouverture du programme par la représentation de d’Al Hakawati al akhir (le dernier conteur). Une pièce au cachet maghrébin, écrite par la Marocain Abdelkrim Barchid, mise en scène par le tunisien El Moundji Ben Brahim et joué par plus d’une vingtaine de comédiens algériens. Depuis, tout au long de l’année, les amateurs du quatrième art ont pu découvrir, pratiquement chaque semaine, de nouvelles productions puisées des patrimoines algérien, arabe et universel, ainsi que de jeune auteurs algériens qui verront leurs textes mis en scène pour la première fois. Parmi ces productions, La maison de Bernarda Alba de Garcia Lorca, mise en scène par Ahmed Khoudi, Jugartha de Madaoui Abderrahmane, mise en scène de Sonia, Le fleuve détourné de Rachid Mimouni, mise en scène de Hamida Ait El Hadj, Le pêcheur et le palais de Tahar Ouettar, mise en scène de d’Azzedine Abbar, Hassan terro de Rouiched, mise en scène par Mustapha Ayad, et Bouquala de Fouzia Laradi, mise en scène par Sid Ahmed Kara.
M’hemed Benguettaf, responsable du département théâtre et directeur du Théâtre national algérien, souligne à ce propos, que le programme tracé a été respecté. « Pratiquement, tout ce qu’on avait dit, tout ce qu’on avait imaginé a été plus au moins atteint, les pièces ont été jouées et le public a répondu présent. Pas seulement à Alger, mais dans les différents wilayas, jusqu’à l’extrême sud du pays.», affirmera-t-il. Toutes les troupes ont, en effet, sillonné le pays du nord au sud et d’est en ouest. Selon les chiffres remis par le département, 45 pièces théâtrales en été produites dont 23 données par des troupes indépendantes. 450 comédiens, 41 metteurs en scène et 40 scénographes ont participé à ces productions. Le nombre de représentations au 30 novembre 2007 est de 627 dans 42 wilayas, dont 172 sur les planches du TNA. Pour arriver à de tels chiffres, Brahim Noual, conseiller artistique au sein du département théâtre, explique que c’est le résultat d’un véritable management culturel pour lequel toute une équipe a travaillé sans relâche.
Autre point positifs à relever, les ateliers de formation, organisés durant l’été sous l’égide du metteur de scène irakien Kassem Mohamed, auxquels ont participé près de 70 comédiens. Il est également à noter la volonté des responsables du secteur de faire sortir le théâtre de la capitale pour le diffuser dans les différentes régions du pays.
Concernant le constat qualitatif, M’hemed Benguettaf confie : « En vérité, on n’est jamais satisfait. Par contre, je dirais, cette année il y a eu plus de choses positives que négatives. Quand je dis négatif, je ne veux pas insinuer le négatif qui casse l’élan général, mais je parle de petites choses, de grains de sable…Cette année a permis la découverte de nouveaux talents, des scénographes, des comédiens, des auteurs. » « Le constat satisfaisant est aussi celui de la reconquête des spectateurs avec l’enregistrement d’une forte affluence du public. Aujourd’hui, il y a en moyenne 400 personne par spectacle, chose que l’on concevait pas il y a cinq ans. Cela veut dire qu’on ne construit pas Rome en un jour, mais que c’est un travail de longue haleine. De ce fait, il est important de construire l’avenir, avec les jeunes de l’avenir. Quand je pense que nous avons plus de 400 comédiens qui sont recensés et identifiés avec leurs parcours et leurs formations, c’est ce qui compte, car, c’est à partir de là que nous pouvons construire quelque chose, c’est-à-dire de faire un maillage à travers le pays pour une véritable action théâtrale. C’es pour cela que nous avons ouvert les portes à toutes les tendances à tous ceux qui ont quelque chose à dire aux gens, les portes sont grandes ouvertes » ajoutera-t-il.
L’autre constat est celui du retour sur le devant de la scène des troupes indépendantes qui ont investi les planches des théâtres étatiques en assurant près de la moitié des pièces produites dans le cadre de ce festival.
Le département théâtre de la manifestation s’est également distingué lors par le renforcement du volet communication. A ce sujet, Feth El Nour Benbrahim, le chargé de communication, explique, que pour les responsables du théâtre, « les journalistes sont la passerelle qui lie le créateur avec son public. Si ce maillon est faible, cela grincerait sûrement et toutes les forces et synergies déployées seraient vaines. En effet, une pièce théâtrale peut toucher 700 à 800 personnes, mais, grâce aux médias, on peut toucher des centaines de milliers de personnes. La manifestation a permis aussi de découvrir de nouvelles plumes et critiques théâtrales. La critique lorsqu’elle est objective, est très importante. Cela a permis de consolider tout ce qui va dans le sens de la promotion de la culture, tout en critiquant les défaillances afin que l’on puisse aller de l’avant ».Toutefois, le chargé de communication déplore l’absence de critique théâtrale académique. Afin de pallier ce manque, le département soumettra prochainement toutes les productions de cette année à l’institut d’Oran pour une critique universitaire dans l’esprit de la continuité de la considération de l’action culturelle.
S’agissant des perspectives, la question qui revient sans cesse à la veille de la clôture de la manifestation est : Est-ce que le secteur va revivre un remake de l’année de l’Algérie en France 2003 ? En d’autres termes, est-ce qu’une fois que les lampions de la manifestation seront décrochés, le secteur connaîtra les mêmes désillusions qu’après 2003 et retournera dans les célébrations conjoncturelles en attendant une autre hypothétique manifestation qui décrocherait des budgets phénoménaux ? A ce sujet, M’hamed Benguettaf assure que l’année 2008 sera placée sous le signe de la continuité. Il souligne à ce propos que « L’année 2007 est une année de production, de diffusion et de découverte. Nous avons découvert un potentiel artistique et culturel dont on ignorait l’étendue. C’est une année qui nous a permis de semer, maintenant, c’est à nous de faire fructifier avec l’aide de l’Etat pour construire à long terme. Car les résultats ne seront véritablement palpables que dans trois ou quatre années ».
Il assure à cet effet qu’il y a « une réflexion qui se fait autour de l’avenir. Le travail ne se résume pas à la fin de 2007, mais je dis que le début de 2008 est le début de quelque chose. Beaucoup de jeunes vont être sollicités. Nous allons continuer à faire des tournées même dans l’extrême sud du pays. 2008 sera aussi l’année du théâtre qui viendrait de l’intérieur du pays. Quand je dis ouvrir les portes, c’est grandes ouvertes, pas entrebâillées, c’est ne rien exclure. Maintenant, il s’agit de récolter ce qui a été semé en 2007. Ces troupes ne doivent pas être oubliées. Tout ce potentiel qu’on découvert ne doit pas être délaissé, tout cela doit être canalisé pour en faire une véritable force pour l’avenir culturel du pays », conclut le directeur du TNA, qui est aussi et surtout, un comédien.

S. A.
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