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Art et sciences
L’âge d’or des Arabes

Par : Yacine Idjer. Infosoir (23/12/2007)

«L’âge d’or des sciences arabes» est l’intitulé de l’exposition qui se tient, depuis samedi, au musée d’art moderne d’Alger.

Initiée en partenariat avec l’Institut du monde arabe et par le musée d’art moderne dans le cadre de la manifestation «Alger, capitale de la culture arabe», l’exposition, belle et inédite – il s’agit là en effet d’une première en Algérie d’organiser une exposition d’une telle envergure et d’une richesse pareille –, a été inaugurée par la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi, de Mokhtar Taleb-Bendiab, directeur général de l'IMA et de plusieurs responsables d'institutions.
«Cette exposition a pour objectif de faire connaître au grand public l'apport des savants arabes à la science universelle», a indiqué Mokhtar Taleb-Bendiab, ajoutant que «cette exposition est une manifestation itinérante».
Inaugurée en 2005 au siège de l'IMA, elle sera présentée, après Alger, en Syrie, en Malaisie, à Marseille (France).
Comprenant les différentes découvertes enregistrées durant la période allant du milieu du VIIIe siècle et la fin du XVe siècle, l’exposition, qui regroupe des objets et des manuscrits éparpillés à travers tous les musées du monde, se veut une aventure et dans le temps et dans les différents domaines du savoir. La scénographie de l’exposition s’organise comme une promenade didactique et ludique dans le temps, l’époque où les Arabes excellaient dans les arts et les sciences. Une promenade à laquelle le visiteur est invité à prendre part pour se renseigner sur une époque que l’on appelle «l’âge d’or». L’exposition se veut également une découverte. Au fil de la balade, le visiteur découvre divers objets (manuscrits, instruments de mesure ou de calcul comme l’astrolabe, les cartes géographiques…) qui, au fil des siècles, sont devenus, aujourd’hui, des œuvres d’art d’une préciosité inestimable. S’ajoutent à cela des installations et maquettes qui retracent en belle démonstration pédagogique le génie arabe. Étoffée, fournie et démonstrative, l’exposition nous renseigne alors sur les différentes réalisations et avancées techniques, scientifiques et même artistiques qu’avaient effectuées les Arabes et par lesquelles ils s’étaient distingués en leur temps : l'élaboration de la première carte du monde arabe, la vérification et la correction des mesures astronomiques de Ptolémée, la publication du premier livre arabe sur le calcul indien, le premier livre d'algèbre, par Al Khawarizmi, durant la période 813-833. L’exposition nous renseigne également sur le premier livre de mécanique arabe, œuvre des frères Banu Musa, le livre de Ibn Sina (Avicenne) Le canon de la médecine, l'essor de l'hôpital-école de médecine de Damas (1170), la fondation de l'Observatoire de Marâgha (actuel Azerbaïdjan) en 1263 et celui de Samarkand (actuel Ouzbékistan) en 1421. Enfin, l’exposition nous renseigne aussi sur le rôle des Arabes dans la traduction des grandes œuvres scientifiques et philosophiques, telles que les Éléments d'Euclide, ainsi que dans le domaine médical, de Galien et d'Hippocrate par Hunayn Ibn Ishâk.

l L’exposition se veut aussi – et surtout – implicitement une réflexion sur la situation actuelle des sociétés arabes : alors que les Arabes, animés par une curiosité scientifique et très sensible aux arts, étaient connus pour être producteur du savoir, alors qu’ils s’illustraient admirablement en mathématique, architecture, astronomie, médecine, hydraulique, physique… et également en art (calligraphie, enluminure…), il se trouve qu’aujourd’hui, et au regret et à l’étonnement de tous, les Arabes continuent à se replier sur eux-mêmes, refusant toute ouverture sur le monde extérieur, rejetant tout savoir. Ils continuent de s’enfermer dans un passé certes glorieux mais lointain, dans un raisonnement stérile et qui prône des idées arrêtées. Les Arabes se font aujourd’hui une interprétation dogmatique et restrictive du monde. Leur existence se résume uniquement aux interdits religieux. Ainsi, l’exposition interpelle le présent des sociétés arabes, l’interroge.

Y. I.
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