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Le théâtre romain de Skikda
Une restauration salutaire
Source : APS -15/12/07-

SKIKDA (Algérie) - La deuxième phase des travaux de restauration du majestueux théâtre romain de la ville de Skikda sera lancée au mois de janvier 2008 pour s’achever au bout de six mois, a affirmé le directeur de la culture, Mohamed Nadjib Ben H’djar, précisant qu’une enveloppe additive de 28 millions de DA a été allouée à ce projet. Figurent au programme de cette deuxième phase des travaux, la construction de nouvelles infrastructures, dont deux logements et une salle de contrôle, l’installation d’équipements "son et de lumière", l’éclairage du théâtre, l’aménagement d’une scène et de compartiments pour les artistes ainsi que l’aménagement d’un jardin, a précisé la même source.
La première étape de l’opération, qui a été réalisée avec une enveloppe de 50 millions de DA, a été achevée et partiellement réceptionnée, a rappelé la même source.

Cette opération a permis de réaliser un parc archéologique, appelé à devenir un musée à ciel ouvert à la place de l’ancienne pépinière communale, et de mettre à jour quelque 500 pièces archéologiques sur les 1.500 objets que comptait le musée, qui ont été "sciemment abandonnés par l’administration coloniale", a expliqué Salah Mahrouga, chef de bureau de la planification et de formation auprès de la direction de wilaya de la culture.

Parmi les objets retrouvés, selon un responsable chargé de l’urbanisme au sein de la même institution, figurent notamment des stèles funéraires, des sarcophages, des colonnes et des bases de colonnes en marbre, des fragments et de bustes de statues, des moulins, des entablements et des chapiteaux. Ce chef d’oeuvre de l’architecture romaine n’a cessé de se dégrader, sombrant lentement dans l’indifférence et l’oubli, "agressé" chaque jour un peu plus par la patine du temps en dépit du fait qu’il soit classé monument historique.

La situation demeura ainsi jusqu’au mois de mars 2006, date de sa fermeture pour une vaste opération de restauration qui devrait durer plus de deux années, a-t-on indiqué.

Cette restauration, scindée en deux phases, a d’abord porté sur la préservation des objets archéologiques ensevelis sous les décombres du musée détruit et près duquel se trouve le site.

Edifié au IIIe siècle de l’ère chrétienne, le majestueux amphithéâtre romain brave encore les caprices du temps et l’insouciance de l’homme en se dressant stoïquement au beau milieu de la "cité napolitaine" de l’antique Rusicada, terme phénicien qui signifie "cap des cigales" désignant l’actuelle Skikda. Avec un diamètre de près de 87 mètres, le site que les nobles romains de Rusicada ont contribué, par leurs dons, à ériger, pouvait contenir près de 6.000 spectateurs, une capacité qui dépasse de loin celles des amphithéâtres de même nature de Guelma et de Timgad, ce qui laisse les archéologues supposer qu’il constituait l’un des plus importants théâtres de l’empire romain.

Selon certaines références se rapportant à l’historique de l’édifice, le théâtre, qui était auparavant un lieu très apprécié des Romains, a connu la même décadence que l'empire, de sorte que l'empereur avait pris la décision de le fermer en l’an 391 après Jésus Christ, le christianisme étant devenu religion d’Etat et l’Eglise combattait fermement les représentations jugées profanes. Les mêmes écrits affirment, aux dires du directeur de wilaya de la culture, que le théâtre fut abandonné après la chute de l’Empire au IVe siècle de l’ère chrétienne.

Pillé et saccagé, durant le moyen âge, par des hordes barbares, il devint ensuite, au XVIe siècle, un refuge pour les populations lors des guerres de religion et fut envahi par les habitations, a-t-on affirmé. Ce n’est qu’au XIXe siècle que le théâtre retrouve peu à peu de son éclat à la faveur d’un programme de restauration, lancé par l'administration coloniale.

La reconstitution des gradins n’avait été entreprise qu’à la fin de ce siècle en raison de la lenteur des procédures d’expropriation de ces habitations, a encore assuré le responsable local chargé du secteur de la culture.

Au début de la colonisation française, il a été très endommagé à telle enseigne que la scène et l’entrée du théâtre ont été complètement détruites. Au lendemain de l’indépendance, les gradins et les quelques objets archéologiques se trouvant aux alentours du site ont été complètement détériorés malgré quelques tentatives de restauration. Les "rafistolages" opérés à la hâte ont cependant été vains, voire ont contribué à ternir et à enlaidir le site puisque les objets d’art ont été grossièrement badigeonnés avec de la simple "chaux" ou de la peinture bon marché alors qu’il eût été préférable d’avoir recours à une main-d’oeuvre qualifiée pour ce genre de tâches "qui nécessitent un savoir-faire et des matières nobles et appropriées", a estimé M. Ben H’djar.

APS
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