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| Des associations prennent en charge la formation des enfants dans le domaine des arts à Oran |
Leurs actions comblent le vide laissé par l’école et les institutions culturelles officielles
Par : Mohamed Ouanezar (La Tribune -06-09-2007-)
La formation et l’enseignement dont se chargent quelques associations au bénéfice des enfants ne sont, en fait, que des palliatifs aux lacunes du programme scolaire enseigné dans les institutions et établissements éducatifs publics. A Oran, il existe au moins trois associations actives qui s’occupent des volets dédiés à la formation et à l’action au sein des franges sociales distinctes et ciblées. C’est le cas de l’association Libre pinceau qui vient de combler un vide cruel en matière de formation sur les arts plastiques au profit des enfants et des jeunes.
Au fil des années, l’association s’est forgé une réputation, en initiant des écoliers dans la discipline des arts plastiques. Avec un programme d’action étalé sur toute l’année, le Libre pinceau a réussi à dénicher des artistes en herbe, qui peuvent le devenir probablement un jour. Des concours et des compétitions sont organisés régulièrement dans cette école pour éveiller les talents cachés, éventuellement découvrir et aider les plus jeunes à développer leurs dons. Par ce programme, les responsables de l’association entendent initier les enfants et les plus jeunes aux plaisirs de l’art, de la peinture et de la sculpture.
Cela, face à la défaillance totale de matières artistiques, entre autres, la musique, le dessin, etc., dévalorisées au profit d’un programme chargé inutilement. Le Libre pinceau organise régulièrement des concours de dessins, des salons de découverte de talents, d’ateliers de formation et d’autres rencontres afin de placer les enfants dans une trajectoire où le contact avec l’art, dans toute sa beauté, est au rendez-vous. Une telle action mériterait toute l’attention des pouvoirs publics locaux et centraux.
Autres associations, autres décors, autres idées et autres actions. Il s’agit de l’association Avenir, pour des enfants qui mènent depuis quelques années déjà un combat social dans l’anonymat le plus total. Mme Messaoudi, présidente de l’association, explique que «l’association n’est qu’un instrument parmi tant d’autres pour combler un besoin, un vide, et pour forger la personnalité de nos enfants, en formant l’homme de demain». En fait, l’association verse dans un créneau qu’on pourrait qualifier de «découverte» et travaille au développement des sens et des goûts de l’enfant. Ainsi, pour aiguiser la curiosité de l’enfant et développer son plaisir pour l’art et la découverte, l’Avenir organise, périodiquement, des sorties et des rencontres autour de thèmes intéressants pour les enfants.
C’est ainsi que des séances de cinéma sont organisées au profit d’enfants issus de milieux défavorisés. «C’est dans le groupe que l’enfant perçoit les choses et les conçoit à sa manière par son contact avec les autres. Cela stimulera davantage son désir à l’art et à la perception de
l’esthétique en lui épargnant le stress de la vie sociale et familiale», note Mme Messaoudi. Des sorties écologiques sont également organisées où ils découvrent les bienfaits de la nature et des sites historiques, dans une ambiance décontractée. Des visites de sites historiques dont Santa Cruz sont régulièrement organisées. Pour se forger une personnalité dans son milieu, l’histoire en est un élément clé. «Il faut que l’enfant prenne conscience de l’importance de son héritage et de son milieu naturel afin qu’il soit le défenseur de ce patrimoine dans l’avenir», explique notre interlocutrice.
L’autre association qui fournit également un effort considérable dans le domaine de l’enfance et le savoir est, sans conteste, l’association le Petit lecteur.
A l’origine d’une expérience pilote en collaboration avec la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA), le Petit lecteur a mis en place une bibliothèque riche de 6 000 ouvrages, en romans, en revues, en documentaires, en livres et autres albums pour enfants.
L’objectif de celle-ci est d’arriver à un total de 9 000 ouvrages. Des cycles de formation aux métiers du livre et de bibliothécaires, en aval, ont eu lieu conjointement avec la bibliothèque régionale du PACA. Inaugurée, il y a plus d’une année et demie, la bibliothèque compte plus d’un millier d’inscriptions avec l’édition de plusieurs ouvrages intéressants. Des activités d’animation, des éditions, la publication d’une revue périodique ainsi que le volet de la formation aux métiers du livre, en collaboration avec des organismes européens, sont en cours d’élaboration. Cette association compte initier l’enfant aux plaisirs de la lecture en éveillant en lui le goût de communier avec le livre.
La création et l’amour de la lecture constituent deux défis que le Petit lecteur compte relever.
M. O.
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