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| Tlemcen a besoin d’une galerie d’art |
Seuls l’ancien musée et la maison de la culture
ont des salles pouvant servir à des expositions
Tlemcen a besoin d’une galerie d’art
Par : Mohamed Medjahdi (La Tribune -16/08/2007)
Parler de galeries d’art, c’est parler d’espaces nécessaires pour encourager l’artiste à évoluer. Elles sont, en effet, de l’avis de tous les artistes et hommes de culture, un lieu pivot qui relie le monde des arts et les artistes au public et au marché. Car les galeries d’art sont à la fois des lieux d’exposition et de vente. Sans elles, l’art plastique resterait confiné dans les ateliers, les musées et certains cercles d’initiés.
A Tlemcen, la situation n’est pas loin de ce confinement. En effet, seuls l’ancien musée et la maison de la culture Abdelkader Alloula ont réservé des salles pouvant servir de galerie où exposent les amateurs et artistes. Malheureusement, l’affluence du public est toujours faible. «La galerie d’art a un rôle important, comme elle représente un outil pour assurer la promotion de la culture par divers moyens : expositions en son lieu, manifestations, etc.», dira un artiste. A défaut d’une politique culturelle claire, ajoutera-t-il, il faut au moins promouvoir ces segments qui véhiculent l’art et la culture, sans lesquels l’artiste se sentira perdu, seul, coupé de tout et de tous.
Quelqu’un qui visiterait pour la première fois Tlemcen et s’intéresserait aux arts et à la culture ne pourrait manquer de s’interroger sur l’absence totale d’une galerie d’art dans cette ville de renom, qui a accueilli une multitude de dynasties, et est connue comme étant un creuset où se sont déposées les cultures des diverses civilisations ayant vécu dans cette région du pays.
Ainsi, pour encourager les artistes et les peintres, voire les artisans, Tlemcen devrait avoir non une galerie d’art seulement mais plusieurs, c’est le souhait de tous les artistes. Mais, jusque-là, aucun projet de ce genre n’a été évoqué ou suggéré. Et ce, bien que la région ait un réel potentiel à promouvoir et à faire connaître. Ils sont nombreux les artistes et plasticiens tlemcéniens qui ne demandent qu’à se faire connaître en se frottant à la société au sein de laquelle ils vivent en tant que citoyens et artistes, s’inspirant de son quotidien et de son environnement.
Or, à Tlemcen, les lieux d’exposition sont sous-estimés et n’ont pas encore une place dans le paysage culturel local, pour ne pas dire qu’ils sont totalement ignorés. Preuve en est l’absence d’une infrastructure spécialisée.
Evidemment, artistes et hommes de culture attendent toujours le jour où quelqu’un songerait à ouvrir ou affecter un espace à l’art. Mais l’attente risque de durer. Aussi ne serait-il pas plus judicieux qu’au lieu d’attendre, les artistes se rassemblent pour, ensemble, ouvrir cet espace et l’animer ?
Dès lors, il s’agira pour l’administration locale de mettre à la disposition de ce collectif d’artistes, s’il venait à se constituer, le local qu’il devra aménager. Ce sera déjà un premier pas qui, peut-être, en appellera d’autres.
M. M.
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