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| Tlemcen : La culture nécessite davantage de budget |
Tlemcen
La culture nécessite davantage de budget
Par : Mohamed Medjahdi (La Tribune. 02/08/2007)
Fidèle à sa politique culturelle, la ville de Tlemcen a bien préparé son programme de manifestations pour cette saison estivale. Le début a été marqué par le Festival national du hawzi, qui a eu un grand succès grâce à la collaboration des autorités de la wilaya pour son financement. Les autres soirées musicales, chaque fin de semaine, sont financées par l’APC ou les associations. Seules les Journées internationales du théâtre qui ont eu lieu à Tlemcen, avec la participation des troupes de Laval, de la Mayenne ainsi que la troupe locale de l’Astuce, ont été prises en charge par le CCF et le théâtre de Laval. A vrai dire, le théâtre mérite mieux et nécessite une subvention de la part des concernés.
A Tlemcen, le monde culturel commence à voir grand. La vieille tradition faisant de la musique andalouse la principale attraction est en voie de disparition, car Tlemcen dispose d’une variété culturelle inépuisable. On a fini par comprendre que la culture est une nécessité. Elle est une richesse unique car elle se partage. Elle est une source d’enthousiasme, de lien, de solidarité entre générations et origines. C’est dans cette conviction profonde que se place l’action tlemcénienne en étant présente à tous les niveaux de la création, de l’artiste jusqu’au public.
La culture, à Tlemcen, s’appuie d’abord sur des équipements culturels de proximité pour en favoriser l’accès à tous. Elle est fondée sur une programmation riche dans sa diversité et dans sa qualité, allant du théâtre aux musiques amplifiées, exposition, etc. La réussite de ces manifestations est due au travail avec les acteurs et les associations culturelles locales. «Il nous permet d’encourager et de valoriser les différentes formes d’expression artistique sur tous les plans», nous dit-on, car la culture se nourrit du passé et éclaire l’avenir, et l’action culturelle doit être en prise directe avec le monde d’aujourd’hui. «Il est nécessaire de créer des passerelles entre la culture, le milieu scolaire… et de nouvelles relations avec l’ensemble du réseau associatif non seulement dans la diffusion mais dans la participation.»
Avec ces actions, Tlemcen entend donner toute sa place à la culture, à ses acteurs et créateurs et procurer à tous le plaisir de partager des émotions, car la culture est une graine que l’on plante… et dont tout le monde peut consommer le fruit.
Reste, cependant, la prise en charge de ce secteur vital pour le développement de l’esprit humain et la revalorisation des traditions et coutumes afin de faire de Tlemcen une ville d’art et d’histoire.
M. M.
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