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| Expositions inédites à la galerie Mohamed Racim |
Hommage pictural aux doyens de l’art algérien
Expositions inédites à la galerie Mohamed Racim
Par Sihem Bounabi (25/07/2007)
Dans le cadre de la manifestation Alger, capitale de la culture arabe 2007 et sous le haut patronage du président de la République, l’Union nationale des arts culturels (UNAC) organise depuis jeudi dernier une exposition inédite intitulée «les Doyens de l’art algérien à la galerie Mohamed Racim».
La majorité des œuvres présentes ont été prêtées par des collectionneurs privés, par les familles des artistes et des organismes étatiques. Les amateurs d’art ont ainsi le privilège de découvrir exceptionnellement les créations de Kheira Flidjani, de Mohamed Louail, de Bachir Yelles, de Mesli, de Mohamed Temam, d’Issiakhem, de Khadda, de Mohamed Zmirli, de Mohamed Bouzid, de Mohamed Ghanem et de Ahmed Kara, les 12 membres fondateurs de l’Union nationale des arts plastiques (UNAP) devenue depuis l’UNAC.
Abdelhamid Arroussi, président de celle-ci soulignera à propos de la création de l’UNAP : «L’euphorie, l’engouement et le dynamisme qui caractérisaient l’année 1962, date de l’indépendance, laissaient la place à la volonté de prendre en charge la construction du pays dans tous les domaines. La réalité sur le terrain était dure et il fallait l’affronter en unissant tous les efforts.» Il précisera aussi : «Les artistes algériens se devaient de réagir et de décider du sort de leur métier et passion. Durant 1963, douze d’entre eux se sont réunis à l’Ecole nationale des beaux-arts pour répondre aux exigences de l’heure ; c’est ainsi que naquit l’Union nationale des arts plastiques, UNAP.»
Ainsi, l’exposition, qui rend hommage à ces pionniers de l’art de l’Algérie indépendante, offre un véritable prisme esthétique et thématique aussi bien dans la forme que dans le fond.
Des portraits, des natures mortes, de l’abstrait, du figuratif, de la sérigraphie, de l’enluminure et ce souffle nouveau de la palette d’Issiakhem et de Khadda, sont autant d’œuvres captivantes qui se sont bonifiées avec les années et suscitent toujours autant d’émotion au regard qui se pose sur elles.
Il est à souligner que l’ancêtre de l’UNAP était le «Comité pour l’Algérie nouvelle» créé le 9 mars 1962 à Alger par des intellectuels et artistes algériens et européens afin de lutter contre les exactions de l’OAS et construire une Algérie nouvelle.
Ainsi, le Comité avait organisé le premier Salon de l’indépendance du 13 au 21 juillet 1962 à la salle Ibn Khaldoun, avec la participation de nombreux artistes algériens à l’instar de Ali Khodja et de Mohamed Racim dont les œuvres sont également présentes dans l’exposition de 2007 rendant hommage aux doyens de l’art algérien. Par ailleurs, le Comité a également organisé une vente aux enchères au profit des orphelins de guerre, avec notamment des artistes étrangers qui soutenaient la cause algérienne à l’instar de Denis Martinez.
A propos de ce premier salon qui avait marqué l’aube de l’Algérie indépendante, Mourad Bourboune avait écrit : «Dans la diversité des talents et des expressions que nous offre cette exposition nationale, d’aucuns verront des tendances opposées, voire antagonistes. Nous, nous n’y voyons que les branches ascendantes d’un même arbre, nourries de la même sève et scrutant dans le tréfonds de cette terre retrouvée les sourdes rumeurs du passé et les appels de l’avenir.»
S. B.
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