Coopération et action culturelle française en Algérie
Posté par alger-culture le April 13 2011 12:26:25
Le budget le plus élevé du monde

Par : K. Smail. El Watan. 13.04.2011

Interactivité, échange, qualité et intensité, tels sont les maîtres mots qualifiant la coopération algéro-française et ressortant de la conférence de presse donnée hier matin à la Villa Clarac d’El Mouradia, à Alger, portant sur la coopération et l’action culturelle de l’ambassade de France en Algérie.

Animée par l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt et Jöel Lescaux, conseiller de coopération et d’action culturelle, la conférence de presse portait sur les grandes lignes du service de coopération et d’action proprement dit (une fine équipe de 20 agents) et la philosophie de l’action culturelle. Ainsi, la France est le premier partenaire de l’Algérie dans le domaine des relations universitaires, scientifiques et culturelles. La coopération franco-algérienne dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche représente plus de la moitié des crédits alloués au secteur de la coopération par le ministère des Affaires étrangères et européennes, soit près de 6 millions d’euros. Le budget de la coopération franco-algérienne est de l’ordre de 10 millions d’euros pour 2011, la plus importante enveloppe financière de coopération culturelle de par le monde.

Diplomatie culturelle

Faisant le point sur l’action culturelle et de coopération en Algérie, M. Driencourt a fait remarquer : «La diplomatie, ce n’est pas uniquement des relations politiques. Les relations algéro-françaises sont multiformes et variées. Des relations économiques, consulaires… Les relations culturelles ont un aspect important entre les deux pays. La diplomatie culturelle, une spécificité, une tradition, une part importante en France, actuellement en phase de réorganisation. Une grande réforme de notre action française travaillant au rayonnement de la culture française.» Embrayant dans le même sens, Jöel Lascaux indiquera à ce même propos : «Les mots exprimant cela sont intensité et qualité… Ce qui me frappe, ce sont des relations très affectives, d’échanges professionnels. C’est une coopération d’Etat à Etat. Par exemple, 600 conventions universitaires. C’est le sédiment de la relation algéro-française. Un cofinancement mixte dans tous les champs disciplinaires.»

Désormais, c’est l’Institut français

Une nouveauté pour 2012 les centres et autres offices culturels français en Algérie se substitueront à l’Institut français placé sous la tutelle du ministre des Affaires étrangères. Il sera chargé de la politique culturelle extérieure de la France (promotion à l’étranger de la culture française, promotion et diffusion des œuvres audiovisuelles, diffusion de la langue française…), et ce, en application d’une loi promulguée le 27 juillet 2010, par Bernard Kouchner, alors ministre des Affaires étrangères et européennes. «Il s’agit de fédérer ces offices culturels français sous le label Institut français. C’est une loi réorganisant ce dispositif administratif pour être plus visuel… Et Joël Lascaux sera le directeur de l’Institut français en Algérie», a dévoilera M. Driencourt.

Par ailleurs, le Centre culturel français de Tizi Ouzou pourrait rouvrir. «Le Centre culturel français à Tizi Ouzou existe juridiquement. Je m’y suis rendu, il y a quelques jours, pour voir si l’on peut le réactiver», a annoncé l’ambassadeur de France.
Parmi les actions agissantes du service de coopération et d’action culturelle, la participation à l’événement culturel «Tlemcen, capitale islamique», à travers des expositions, des conférences… ainsi que des projets avec le Théâtre national algérien et une grande conférence universitaire à Marseille, en octobre 2011 et une autre, méditerranéenne, en 2013. La priorité est donnée à la formation continue, notamment celle de la presse écrite et audiovisuelle, la coopération décentralisée comme celle entre la ville de Paris et l’APW d’Alger quant à la réhabilitation du Jardin d’essai ou encore les jumelages de dynamiques entre Annaba et Dunkerque ou Constantine et Grenoble.

K. Smail