Journées d’étude sur la musique classique algérienne à Tipasa
Posté par alger-culture le April 08 2006 12:38:54
Création de la Fédération des associations musicales
Un programme pour l’introduction des activités culturelles dans le cursus scolaire
dès le cycle primaire est en cours d’élaboration
La création de la Fédération nationale des associations de la musique classique algérienne a été officiellement été annoncée jeudi soir après deux journées d’intense travail, qui se sont déroulées au complexe le Grand Bleu de Chenoua, dans la wilaya de Tipasa. Lors de l’ouverture de ces journées d’étude, Sid Ahmed Serri, aux côtés de cheikh El Ghaffour et de cheikh El Fergani, avait confié à l’auditoire : «Qui aurait dit qu’on vivrait ce jour. Toutes les associations sont venues. C’est un jour de fête que je suis heureux de vivre.» Ainsi, la cinquantaine d’associations musicales venues des différentes wilaya et représentant les trois écoles andalouses algériennes, celle d’Alger, celle de Tlemcen et celle de Constantine, ont finalement accordé leurs violons pour assurer la préservation et la transmission de ce patrimoine légué par le légendaire Zyriab.
Si la nomination de Sid Ahmed Serri comme président de cette fédération n’a pas soulevé trop de vagues, ce n’est cependant qu’après de longues discussions et quelques frictions que les membres du bureau ont finalement été désignés, à la grande satisfaction de la majorité des présents.
Plus tôt dans l’après-midi, en présence de la ministre de la Culture, Khalida Toumi, venue assister à la clôture de ces journées d’étude, plusieurs recommandations ont été soulignées à l’assistance. Parmi ces dernières, l’institutionnalisation de la musique classique algérienne et son introduction à l’école et
l’instauration de cycles de formation pour perfectionner les formateurs. Une autre recommandation a préconisé la collecte auprès des personnes physiques, institutions et des organismes privés, nationaux ou étrangers de tout document original, copie écrite ou sonore en rapport au patrimoine national afin de constituer des médiathèques, discothèques et vidéothèques référentielles.
Les participants se sont aussi accordés sur la nécessité d’éditer un journal des activités des associations, un mémorandum sur la musique ainsi que d’établir un réseau d’information et de communication entre les associations grâce à Internet comme support. La coordination de l’action des associations pour la sauvegarde, la préservation et la valorisation de la musique classique algérienne sera un autre point fortement débattu et défendu par différents intervenants.
Après la lecture de ces recommandations, la ministre de la Culture a déclaré lors de son discours de clôture que le ministère est en train d'«œuvrer avec les partenaires de l’Unesco afin d’inscrire la musique classique algérienne au patrimoine mondial de l’humanité». Après avoir rendu hommage aux louables efforts des grands maîtres pour la préservation et la transmission de cet héritage musical, Mme Toumi a souligné que «Alger, Capitale arabe 2007 de la culture ne peut l’être sans la présence de la musique, et je tiens à vous annoncer, qu’au cours de cette année, chaque wilaya aura le droit d’organiser une semaine culturelle dans la capitale».
La ministre a également informé l’assistance que dans quelques semaine débuteront des rencontres entre le ministère de la Culture et celui de l’Education afin d’élaborer un programme commun pour l’introduction des activités culturelles dans le cursus scolaire dès le cycle primaire, en axant sur l’enseignement des références du patrimoine de la culture algérienne telles que la musique classique algérienne.

S. B. 08-04-2006