Production cinématographique
Posté par alger-culture le July 31 2008 17:37:34
De l'espoir quand même ?
Par : Yacine Idjer. Info Soir. 31/07/2008
Création n Le secteur de la production audiovisuelle et notamment cinématographique semble, depuis quelque temps, bouger avec des projets de réalisation en perspective.
Après Mimezrane, ou la fille aux tresses, Ali Mouzaoui, le réalisateur, compte renouveler son expérience cinématographique, en projetant, cette fois-ci, d’adapter au cinéma la légendaire histoire de Fadhma N’soumer, cette femme rebelle du Djurdjura qui, à la fin du XIXe siècle, a mené une résistance longue et farouche contre l’occupant français.
Le texte est fin prêt. Il a été conjointement écrit par Ali Mouzaoui et Younès Adli, un spécialiste en histoire et en civilisation. Il reste seulement que le montage financier soit fait, c’est-à-dire que le réalisateur se trouve en phase de collecte de fonds pour son projet.
Ali Mouzaoui, un cinéaste ayant marqué de sa touche le paysage cinématographique algérien, a dans son tiroir plus d’un scénario. Il est sur d’autres projets cinématographiques. Il compte également réaliser d’autres films s’inspirant du patrimoine - comme ça a été le cas avec Mimezrane - où puisant dans le registre historique. Un autre projet cinématographique se prépare. Ainsi, Rabia Benmokhtar a l’intention de réaliser un film historique où se mêlent intimement à l’histoire mythes et croyances populaires. Il s’en va au fin fond du désert algérien, et plus précisément au cœur de Tamanrasset, parmi les Touareg, pour en rapporter la légendaire histoire de Tin-Hinan, reine et ancêtre du peuple touareg.
Ce film où priment le mystère et le fantastique se veut d’emblée une saga sur ce personnage historique et en même temps légendaire et, du coup, un récit sur la vie des peuples Touareg. Il se veut aussi un hommage rendu à cette femme - son nom signifie «celle qui vient de loin» - qui, jusqu’à présent, et en dépit des découvertes, en 1925, d’un caveau dans lequel se trouvait un squelette bien conservé, supposé être par les spécialiste celui de Tin-Hinan, demeure toujours énigmatique.
Ces projets auxquels s’ajoutent les précédents films, ceux qui ont été réalisés, rappelons-le, l’année dernière (2007), augurent un avenir de création et de production. Cela incite chez les professionnels du 7e art à l’optimisme.
Ainsi, «un souffle nouveau ravive la flamme de la création», et l’espoir d’une relance effective est possible.
Cette réalité est perceptible à travers des prémices, tels que les festivals et journées cinématographiques, et aussi tels que les ateliers de formation comme ceux récemment initiés par SOS Bab El-Oued.
Et même si les projets cinématographiques peinent à être concrétisés dans l’immédiat, il se trouve que l’ambition et la volonté est là. Il suffit juste de cultiver cet intérêt porté pour le cinéma. Cet intérêt ne peut toutefois avoir lieu et, du coup, se développer que par une éducation artistique ; celle-ci est prise en charge par l’Ismas, cet institut supérieur des métiers des arts et du spectacle visant à valoriser les potentialités créatives.
Y.I.