Défaut dans la gestion artistique
Posté par alger-culture le September 02 2007 14:18:56
Par : Yacine Idjer. Infosoir (02-08-2007)
La programmation des spectacles ne se fait pas sur une base et selon une logique, elle se fait, au contraire, selon l’intuition de la personne chargée d’établir un agenda artistique. D’ailleurs, la programmation se fait toujours la «veille» du spectacle, et cela pour dire qu’il y a inexistence du planning, donc d’une action politique réfléchie et efficiente, tout à fait en mesure de prendre convenablement —et correctement —en charge les représentations artistiques et culturelles. Et à défaut de méthodologie, donc de critères rationnels, il est tout bonnement question d’improvisation. Il y a en effet de l’improvisation, toujours de l’improvisation : les organisateurs s’amusent à improviser, çà et là, des spectacles quand l’occasion s’impose, sans pour autant tenir compte de la manière dont le spectacle lui-même est organisé, et aussi sans se pencher sur le contenu du spectacle : s’il est de qualité ou pas. Ils sont beaucoup plus portés sur la quantité que sur la qualité. Les organismes ont un budget annuel, et cette enveloppe financière doit être, d’une manière comme d’une autre, déboursée à des fins culturelles, et il est clair, lors du bilan annuel, de justifier les dépenses. Et les différentes «activités» artistiques (puisque l’on ne peut parler dans ce contexte en terme d’actions culturelles) en constituent une preuve concrète, voire justifiable.
Il est essentiel de rappeler que derrière toute action artistique vient se mettre en place une réflexion en vue de concrétiser positivement cette même action et satisfaire en conséquence les besoins du public. Cette réflexion s’organise autour d’une politique concrète et dynamique, agissant d’une manière continue et rationnelle dans une perspective de développement culturel et artistique, aidant à l’épanouissement du public, donc de la société.
Y. I.