Le 3e Festival international de la chanson arabe de Djemila
Posté par alger-culture le August 02 2007 17:27:56
Le 3e Festival international de la chanson arabe de Djemila
Un investissement dans le domaine de l’industrie du tourisme
Par :Abdelhalim Benyelles (La Tribune. 02/08/2007)
Le Festival artistique et culturel de la chanson arabe de la ville romaine de Djemila (50 km au nord-est de Sétif), prévu au début du mois d’août, organisé conjointement entre la direction de la culture de Sétif et l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), est placé au rang des rendez-vous annuels nationaux et internationaux. Si, pour les deux précédentes éditions, les préparatifs avaient été marqués par la volonté des organisateurs de redonner à l’événement un cachet particulier, celui d’une manifestation culturelle officielle gérée par des lois spécifiques, un budget spécial et un commissaire du festival relevant de l’ONCI, la 3ème édition de cette année est appelée à confirmer la politique culturelle décidée par le ministre dès la relance du festival l’année dernière à sa 2ème édition.
L’aspect logistique inhérent aux travaux d’éclairage, de renforcement des pistes pour les piétons à l’intérieur du site archéologique, de construction d’un mur de clôture sur près de 3 km autour des vestiges romains ainsi que ceux de restauration du théâtre romain, pour une enveloppe de l’ordre de 5 milliards de centimes dégagée par le ministère de tutelle, est une tâche qui relève de la wilaya, de même que la prise en charge des invités et visiteurs du festival.
C’est alors que nous appris qu’une vingtaine d’artistes et près de 20 000 spectateurs sont attendus chaque année sur le site archéologique. A cet effet, si les cachets des artistes sont pris en charge par l’ONCI, relevant du ministère de la Culture, l’aspect logistique est du domaine de la wilaya d’accueil, qui se charge de la restauration, de l’hébergement des invités et artistes ainsi que du transport des populations vers le site romain de Djemila.
Aussi, si les rentrées financières émanant de la billetterie essentiellement sont classées au chapitre des recettes de l’ONCI, le rôle de la wilaya, en revanche, s’insère dans la promotion de la manifestation culturelle et artistique dans la région et celle du tourisme à Sétif.
Dans le domaine purement culturel, les sites archéologiques gagneraient à accéder à une promotion majeure, qui est la leur d’ailleurs, après plusieurs années de léthargie du fait de la dimension du festival et de la nouvelle politique culturelle décidée par la tutelle, celle du partenariat entre l’archéologie et l’activité culturelle et artistique.
En l’absence de chiffres comptables fiables traduisant la contribution financière de la wilaya de Sétif, il semble que l’implication des richesses archéologiques dans le domaine de la représentation culturelle à travers l’organisation du Festival de Djemila trouve son explication dans la politique de promotion du tourisme en Algérie.
C’est ainsi que les charges financières consenties par l’administration locale, notamment, sont comptabilisées dans le registre de la masse d’investissements et s’inscrivent de ce fait dans une dynamique nouvelle concernant le domaine de l’industrie du tourisme.
A. B.